Afghanistan : cohue mortelle à l'aéroport de Kaboul

Capture d'écran d'une vidéo de  la chaîne britannique Sky News, via AP.
Capture d'écran d'une vidéo de la chaîne britannique Sky News, via AP. Tous droits réservés Euronews
Par Olivier Peguy avec AFP, AP
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En Afghanistan, au moins 7 personnes sont mortes dans la cohue à l'aéroport de Kaboul. Une semaine après la prise de pouvoir par les talibans, les évacuations se poursuivent et la résistance peine toujours à s'organiser.

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En Afghanistan, au moins sept personnes sont mortes dans la cohue à l'aéroport de Kaboul. Une semaine après la prise de pouvoir par les talibans, les évacuations se poursuivent et la résistance peine toujours à s'organiser.

En Afghanistan, une semaine après l'arrivée des talibans à Kaboul, la situation reste toujours chaotique à l'aéroport de la capitale. Et cela a pris une tournure encore plus dramatique ce samedi.

Au moins sept personnes sont mortes lors de bousculades. Annonce faite ce dimanche par le ministère britannique de la Défense.

La veille, la chaîne britannique Sky News avançait qu'au moins trois personnes étaient mortes étouffées ou écrasées lors d'une bousculade.

Pour les talibans, ce sont les Etats-Unis qui sont responsables de cette situation de chaos.

« L'Amérique, avec toute sa puissance et ses équipements (...), a échoué à ramener l'ordre à l'aéroport. Il y a la paix et le calme dans tout le pays, mais il n'y a que le chaos à l'aéroport de Kaboul (...) Cela doit cesser le plus tôt possible », a déclaré ce dimanche un haut responsable taliban, Amir Khan Mutaqi.

Jusqu'à présent, Washington maintient son calendrier de retrait de l'Afghanistan, un retrait total prévu le 31 août.

La résistance dans la vallée du Panjshir

Face à la prise de pouvoir des talibans, la résistance peine à s'organiser.

Dans la vallée du Panjshir, dans le nord-est du pays, une poignée d'hommes s'entraîne, sans grands moyens militaires.

Ils répondraient aux ordres d'Ahmad Massoud, le fils du défunt commandant Massoud.

Ce samedi, les talibans annonçaient, via leurs réseaux sociaux, qu'Ahmad Massoud leur avait fait allégeance. L'intéressé n'a pas réagi.

« Ils n'ont pas de raison d'avoir peur »

A Kaboul, les talibans travaillent à la constitution d'un gouvernement. Et sur le terrain, ils tentent d'afficher un visage rassurant.

« Une amnistie a été accordée à tous les fonctionnaires de l'ancien régime, i__ls n'ont pas de raison d'avoir peur ! », estime un combattant taliban à un point de contrôle.

« Nos combattants ne leur feront rien, assure-t-il. Ils peuvent avoir confiance. __On fait tout ce qu'on peut pour assurer la sécurité de tous, et faire en sorte que personne ne soit menacé. »

Pas sûr que ce discours qui rassure les milliers d'Afghans qui se pressent toujours à l'aéroport de Kaboul pour fuir le pays.

Les rotations aériennes

En une semaine, ce sont près de 17 000 personnes qui ont été évacuées par les Etats-Unis. Des milliers d'autres ont été exfiltrées à bord d'avions militaires étrangers.

Un avion militaire transportant 211 personnes est arrivé ce dimanche à Rome, selon le ministère italien de la Défense.

Le Royaume-Uni a évacué près de 4.000 personnes d'Afghanistan depuis le 13 août, à l'aide de plus d'un millier de soldats britanniques, selon le ministère de la Défense.

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Le Danemark dit avoir évacué 450 personnes, dont environ 30 interprètes afghans ayant travaillé pour ce pays.

En Espagne, un avion est arrivé dans la nuit avec 46 collaborateurs de l'Espagne et 64 des Etats-Unis (qui sont en transit).

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