Semaine sanglante à Marseille sur fond de trafic de stupéfiants

Trois hommes tués à Marseille ce week-end sur fond de trafic de stupéfiants
Trois hommes tués à Marseille ce week-end sur fond de trafic de stupéfiants Tous droits réservés Image France Télévisions
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Par euronews avec AFP
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Quatre hommes ont été tués en quatre jours, dont un adolescent de 14 ans le 18 août.

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4 morts en 4 jours. Marseille, dans le sud de la France, connaît une flambée de violences sur fonds de règlements de compte et de trafic de drogue. La nuit de samedi à dimanche a été particulièrement sanglante. Trois hommes âgés de 25 à 27 ans sont morts.

L'un d'eux a été brûlé dans un véhicule, mode opératoire régulièrement employé dans les règlements de compte au sein du banditisme marseillais. Tout comme les deux autres hommes, la victime était connue des services de police et a déjà été condamnée à douze reprises.

Le 18 août, un adolescent de 14 ans a été tué au fusil d'assaut à l'entrée de la cité des Marronniers, dans le 14e arrondissement, près d'un point de vente de drogue, un autre du même âge blessé et un enfant de huit ans légèrement blessé.

"Les enquêtes judiciaires sont en cours, mais a priori il apparaît assez évident que la guerre des territoires pour récupérer des points de deal (de drogue) rémunérateurs est sans doute une des raisons de ces attaques à main armée", qui se sont multipliées dans le département des Bouches-du-Rhône ces derniers mois, même si elles baissent depuis une dizaine d'années, avait alors souligné le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'été a été particulièrement violent. Et depuis le début de l'année, ce sont 15 personnes qui sont décédées dans des règlements du compte, selon un bilan de la Préfecture à la mi-août auquel on ajoute les quatre victimes de la semaine dernière. Mais le phénomène n'est pas nouveau : les autorités avaient recensé 12 morts en 2020, ou encore 23 en 2018 et même un record de 29 en 2016, dans les Bouches-du-Rhône, selon des données de la Préfecture compilées par France 3 PACA.

Face à un réseau aux multiples ramifications qui s'étend dans plusieurs autres villes dans les environs de Marseille, le mairie socialiste de Marseille Benoit Payan réclame plus d'aide de l'État. "A Marseille, on peut acheter une Kalachnikov comme on achète un pain au chocolat", avait-il dit la semaine dernière sur France info. "Démanteler les réseaux, lutter contre la criminalité, faire cesser le trafic d'armes et le trafic de drogue, c'est la dimension de l'État".

En février dernier, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, en visite à Marseille, avait promis 300 agents de police en plus en trois ans dans le département des Bouches-du-Rhône, dont 100 cette année. Selon la préfecture des Bouches du Rhône, 94 nouveaux agents sont déjà arrivés.

La flambée de violences estivale a aussi relancé le débat sur l'intérêt de légaliser ou non le cannabis. Une option à explorer, selon la mairie de Marseille, qui y voit un moyen de réduire le trafic de drogue, mais aussi de faire des économies.

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