Le haut représentant pour la politique étrangères de l'UE s'est exprimé devant le Parlement européen lors d'un débat sur la crise en Afghanistan
La crise afghane est à l'agenda du parlement européen. Comment l'Europe doit-elle répondre aux défis "humanitaires" et "sécuritaires" après l'arrivée au pouvoir des talibans ? Les Eurodéputés vont discuter des multiples enjeux. Avant le début des débats, le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a dressé un premier état des lieux.
"Les prix des denrées alimentaires augmentent. Le système financier est en chute libre. La Commission européenne a décidé de multiplier par quatre son aide, de 50 à 200 millions d'euros. C'est quatre fois plus , mais toujours une goutte d'eau dans l'océan", a-t-il souligné.
Il a aussi prôné un dialogue nécessaire avec le régime taliban, "pour avoir une chance d'influer sur les événements, nous n'avons pas d'autre option que de nous engager avec les talibans. S'engager ne signifie pas reconnaître. Non. Mais s'engager signifie parler, discuter et se mettre d'accord, quand c'est possible", a t-il dit.
Josep Borrell a aussi confirmé que les évacuations des Européens encore présents dans le pays allaient se poursuivre. La question d'éventuels flux migratoires sera par ailleurs épineuse pour les Etats membres. Le vote d'une résolution est attendue jeudi.