L’UE veut attirer les travailleurs hautement qualifiés du monde entier

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Tous droits réservés Martin Meissner/Copyright 2018 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Christopher PitchersEuronews
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Le Parlement européen a adopté la réforme de la carte bleue pour les travailleurs issus de pays tiers. L'UE facilite les conditions d'obtention de ce document afin d'attirer davantage de talents.

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Il s'agit du seul changement législatif de ces dernières années en matière de migration légale. Les eurodéputés ont approuvé les nouvelles règles concernant la carte bleue européenne. Avec ce dispositif l'UE veut attirer plus de travailleurs hautement qualifiés issus de pays tiers.

Plusieurs secteurs sont particulièrement concernés comme par exemple la santé ou la technologie. Ce dernier a été particulièrement mis en avant au cours du processus de révision. Mais le président d’Eurocadres, Martin Jefflen, souligne que "c'est une question intersectorielle. Nous avons besoin d'un meilleur accès à des travailleurs hautement qualifiés quel que soit le domaine".

La carte bleue existe depuis 2009. Elle rassemble en un seul document un permis de travail et de résidence. Elle permet aussi aux ressortissants de pays tiers de répondre à des offres d'emploi dans l'UE.

Un enjeu démographique

Cette réforme est aussi l'une des réponses au défi posé par le vieillissement de la population européenne. Selon les projections l’UE devrait passer de 333 millions de personnes en âge de travailler en 2016 à 292 millions en 2070. Les responsables européens espèrent donc remédier à cette diminution à travers cette mise à jour du dispositif.

Dans les grandes lignes la réforme prévoit :

  • de diminuer le salaire minimum que les demandeurs doivent gagner pour bénéficier de cette carte
  • ils pourront présenter un contrat de travail valide depuis 6 mois contre 12 mois actuellement
  • les réfugiés et les demandeurs d'asile pourront déposer une demande
  • le détenteur de la carte pourra trouver un autre emploi dans un autre pays membre au bout de 12 mois de travail

Avec cette révision des critères d'obtention et des droits liés à cette carte bleue, les eurodéputés espèrent rendre le dispositif plus attractif. Mais pour certains experts la meilleure façon d'attirer ces travailleurs hautement qualifiés serait d’inciter tous les Etats membres à travailler ensemble sur cette question. "Le plus important est que l'Europe parvienne à se profiler comme la destination de choix pour les talents (…) et cela ne peut se faire que si l'on voit l'Europe comme un ensemble et non pas comme des Etats membres individuels", explique l’avocate Jo Antoons.

La France, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne et la Pologne ont attribué 75% des cartes en 2019. Tous les Etats membres ne font cependant pas partie du mécanisme c’est le cas du Danemark et de l'Irlande. Les responsables européens espèrent que ces nouvelles règles encourageront toutes les capitales à rejoindre ce dispositif.

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