Il veut rester à la chancellerie mais l'opposition réclame son départ. Soupçonné de corruption, Sebastian Kurz doit convaincre les autres partis et l'opinion publique.
L’étau judiciaire et politique se resserre autour du conservateur autrichien, Sebastian Kurz, soupçonné de corruption. Il doit désormais trouver une stratégie et s'est entretenu avec le président Alexander Van der Bellen. Un chancelier dans la tourmente, mais confiant dans sa capacité à rester Premier ministre. Son parti lui a réitéré son soutien.
Sebastian Kurz, se dit également "prêt à poursuivre la coopération avec les Verts" mais ses alliés au Parlement, ainsi que toute l'opposition réclament sa démission.
Une session extraordinaire aura lieu mardi. L'opposition espère déposer une motion de censure commune mais cette dernière a très peu de chances d'aboutir faute de voix suffisantes.
En attendant, le chancelier doit consulter les chefs de file parlementaires des autres partis.
Des sondages truqués
L'affaire est centrée sur des allégations selon lesquelles l'argent du ministère des Finances a été utilisé entre 2016 et 2018 pour payer des sondages manipulés favorables à Kurz et publiés dans un journal.
Le dirigeant de 35 ans avait dénoncé ce jeudi des "accusations fabriquées" de toutes pièces, soulignant, dans un entretien télévisé, qu'il resterait "bien évidemment" à la tête du gouvernement.