Les établissements scolaires de France observent ce vendredi une minute de silence à la mémoire de Samuel Paty, ce professeur d'histoire-géographie décapité il y a un an par un jeune Tchétchène radicalisé.
Toutes les écoles de France rendent hommage ce vendredi, en observant notamment une minute de silence, à la mémoire de Samuel Paty, ce professeur d'Histoire-géographie décapité il y a an par un jeune radicalisé qui lui reprochait d'avoir montré en classe une caricature du prophète Mahomet.
Un traumatisme encore à vif
Au collège du Bois d'Aulne, où Samuel Paty enseignait, cette journée de recueillement ravive des souvenirs particulièrement douloureux pour les élèves et les enseignants.
Samuel Paty avait été assassiné dans une rue toute proche à la sortie des cours, alors qu'il rentrait à son domicile. Depuis un an, les collégiens et leurs parents doivent vivre avec ce traumatisme :
"L’hommage, les fleurs, le fait de passer tous les jours devant, ça a duré quand même pas mal de temps. Après c’est vrai que la vie a repris un petit peu, et là, à l’approche de l’anniversaire, ça ravive quand même pas mal de choses",souligne Émilie, la mère d'un élève du collège du Bois d'Aulne.
Un traumatisme partagé par les habitants de Conflans-Saint-Honorine. Cette petite commune des Yvelines n'aurait jamais imaginé être confrontée un jour à un attentat terroriste : "Je pense que dans la tête des gens il y a quand même toujours quelque chose de Samuel Paty. On ne peut pas oublier ça. Même si les gens continuent leur vie, mais ces choses-là, on peut pas oublier, c’est toujours des choses qui marquent", souligne Salomon, un habitant de Conflans.
Hommage institutionnel samedi
Le recueillement dans tous les établissements scolaires sera suivi de moments d'échanges dans les classes autour de la mémoire Samuel Paty.
Un an après sa mort, de nombreux enseignants en France décrivent leurs craintes de représailles et leur autocensure.
Samedi à Paris, un hommage institutionnel sera rendu au professeur avec le dévoilement d'une plaque au ministère de l’Éducation nationale et l'inauguration d'un square "Samuel Paty" devant l'Université de la Sorbonne.
La famille de l'enseignant assassiné sera reçue par le président Emmanuel Macron.