Crise aux frontières : encore des sanctions en vue pour le Bélarus

Migrants à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, bloqués par des militaires polonais, 9 novembre 2021
Migrants à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, bloqués par des militaires polonais, 9 novembre 2021 Tous droits réservés Leonid Shcheglov/BelTA
Par euronews
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Crise migratoire aux frontières européennes : Bruxelles appelle à de nouvelles sanctions ciblées contre le Bélarus, les migrants qui ont tenté de passer en Pologne la nuit dernière ont été arrêtés.

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L'Union européenne s'apprête à imposer de nouvelles sanctions ciblées au Bélarus. La prise de décision se fera lundi lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères. Bruxelles reproche au président bélarus Alexandre Loukachenko d'instrumentaliser les migrants en les massant à sa frontière avec la Pologne pour déstabiliser l'UE. 

Charles Michel, le président du conseil européen, doit se rendre ce jour à Varsovie pour discuter de cette crise aux frontières : 

"Nous sommes confrontés à une attaque hybride brutale à nos frontières européennes. Nous avons ouvert le débat sur le financement par l'UE d'infrastructures physiques aux frontières et il doit être réglé rapidement, car les frontières polonaises et baltes sont des frontières de l'UE. Un pour tous et tous pour un".

Même si le contexte était différent, cette nouvelle qui doit ravir le premier ministre hongrois Viktor Orban, premier à avoir construit un mur anti-migrants à ses frontières.

L'UE accuse Minsk, allié de Moscou, de délivrer des visas dans plusieurs pays et d'organiser des vols pour faciliter le transit de migrants vers le Bélarus, puis vers l'Union européenne et ce depuis juin. Les migrants se retrouvent bloqués aux frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne, pris au piège.

C'est ainsi qu'Alexandre Loukachenko se vengerait des sanctions européennes imposées pour la répression de l'opposition dans son pays.

Bruxelles a annoncé une intervention auprès de 13 pays pour qu'ils empêchent leurs ressortissants de s'embarquer pour le Bélarus. Il s'agit du Cameroun, du Congo, de la République démocratique du Congo, l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Irak, la Jordanie, la Géorgie, la Guinée, le Liban, le Pakistan, le Tadjikistan et la Turquie. Des sanctions sont aussi envisagées contre les compagnies aériennes impliquées.

Le Bélarus juge que la Pologne, membre de l'UE, viole les droits de l'Homme en ne laissant pas les migrants entrer sur son territoire. La Russie, en la personne du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a imputé l'afflux de migrants aux "aventures" militaires occidentales au Moyen-Orient et posé cette question : 

"Pourquoi, en ce qui concerne les réfugiés se dirigeant vers l'Union européenne depuis la Turquie, l'UE a-t-elle fourni des fonds pour les maintenir sur le territoire turc ?", a-t-il déclaré, "pourquoi les Bélarusses ne peuvent-ils pas être aidés de la même manière ?"

10 000 militaires polonais ont été déployés aux frontières avec le Bélarus. La nuit dernière, tous les migrants qui ont tenté de passer en Pologne ont été arrêtés.

Sources additionnelles • AP, AFP

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