🇧🇾 🇵🇱 La situation s’empire à la frontière entre la Pologne et le Bélarus. Les forces polonaises ont tiré du gaz lacrymogène et de l'eau sur des migrants. Ils jetaient des pierres pour faire céder une clôture entre les deux pays. La Russie juge cette opération « inacceptable ».
La frontière entre le Bélarus et la Pologne est une fois de plus le théâtre de tensions et de violences.
Les autorités polonaises ont diffusé plusieurs vidéos tournées près d'un poste-frontière à proximité de Kuźnica, au nord-est du pays. D'un côté, des migrants lancent des pierres et tentent de détruire la clôture qui les empêche de pénétrer en Pologne. De l'autre, les forces de l'ordre répliquent à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau. "C'est du gaz et on les autorise à faire ça", s'insurge un des migrants d'origine kurde.
"_Cela fait neuf nuits que nous dormons dans la forêt, dans le froid, dans la faim. Nous attendons que l'Europe nous ouvre la voie, mais ils ne laissent personne nous aider", _affirme un autre migrant d'origine kurde, "La Pologne ne laisse personne nous aider. Si on ne nous fait pas de cadeau, nous n'en ferons pas non plus. S'ils nous envoient du gaz, alors nous leur enverrons des pierres. Nous leur répondrons de la même manière qu'ils nous traitent",
La police polonaise a déclaré qu'une agent avait été gravement blessée par des pierres lancées par des migrants. Elle a été transportée en ambulance jusqu'à un hôpital.
La Russie condamne un comportement "inacceptable" de la Pologne
La Russie n'a pas manqué de dénoncer le recours à la force de la part de Varsovie. "Le comportement de la partie polonaise est absolument inacceptable" a réagi le chef de la diplomatie russe. Sergueï Lavrov a dénoncé "l'utilisation de gaz lacrymogène et de canons à eau au-dessus des têtes de migrants en direction du Bélarus", "_cela viole _toutes les normes imaginables du droit humanitaire international et d'autres accords de la communauté internationale".
Quelque 2 000 migrants sont installés dans un campement de fortune dans un froid glacial au poste-frontière bélarusse de Brouzgui. La plupart fuient la guerre ou la pauvreté en Syrie ou en Irak et espèrent rejoindre un jour les pays d'Europe Occidentale en traversant la frontière polonaise.