[Photos] L'armée française à Tombouctou - 2013/2021

L'armée française s'est retirée de la ville de Tombouctou (nord du Mali) après huit ans de présence. La base militaire a été rendue à l'armée malienne.
2013-2021 : retour en images sur une arrivée triomphale et un départ sans fanfare.
Le départ de l'armée française de Tombouctou, après Kidal et Tessalit, marque un tournant symbolique fort : c'est dans cette ville, cité sainte de l'islam inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, que le président François Hollande a officialisé le début de l'intervention française.
C'était le 2 février 2013, quelques jours après le largage de légionnaires sur la ville placée depuis huit mois sous le joug de groupes jihadistes. M. Hollande, débarqué de Paris, et son homologue malien à l'époque, Dioncounda Traoré, étaient tout sourire : les armées malienne et française avaient libéré la ville.
"Oh! C'était la joie, c'était beau", se rappelle Mohamed Ibrahim. Président du conseil régional, il avait offert un chameau à M. Hollande. L'animal est resté au Mali. La légende dit qu'il a été mangé.
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A l'époque, "ce camp n'existait pas, on logeait dans les petites villas en dur en face du terminal" de l'aéroport, décrit le sergent français Mathieu.
Le soldat aux vingt années de service est de retour avec l'unité chargée de rendre la base aux Maliens. "La boucle est bouclée", sourit-il.
A l'époque, "la population nous acclamait quand on est arrivé", se souvient-il.
Aujourd'hui, "ce n'est plus pareil, même si l'ambiance n'est pas non plus hostile".
A la libération triomphale de Tombouctou ont succédé plusieurs mois de traque des jihadistes dans les montagnes. L'année suivante, l'opération Serval a muté en Barkhane, avec un mandat étendu aux pays voisins.
Près de neuf ans plus tard, les groupes jihadistes ont étendu leur influence dans les brousses sahéliennes tandis que Paris, qui fait face à une hostilité grandissante dans la région, a annoncé la réduction de son engagement au Sahel (de 5.100 hommes à 3.000 à l'horizon 2022).
Alors quand l'AFP demande au caporal-chef Julien, lui aussi présent à Tombouctou en 2013, si la mission a été accomplie, il esquisse une moue dubitative. "Il faut espérer que ça aille mieux pour les civils", se contente-t-il de répondre.