Le possible départ de Mario Draghi à la présidence de la République inquiète les Italiens

Mario Draghi, président du Conseil italien
Mario Draghi, président du Conseil italien Tous droits réservés Domenico Stinellis/AP
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Par Giorgia Orlandi
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Un retour à la croissance et des réformes importantes en cours, le travail de l'ancien patron de la BCE est largement plébiscité à travers le pays. 70% des Italiens veulent qu'il reste à la tête du gouvernement.

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Un retour de la croissance, des baisses d'impôts, des réformes structurelles...en Italie, les prévisions économiques pour 2022 sont optimistes.

Depuis l'arrivée de Mario Draghi à la présidence du Conseil en février de cette année, les feux sont au vert.

Selon les enquêtes d'opinion, l'ancien patron de la BCE est aujourd'hui très populaire en Italie. Alors son potentiel départ du gouvernement, pour remplacer Sergio Mattarella à la présidence, inquiète dans les rues de Rome.

"Si Mario Draghi démissionne de son poste de Premier ministre, tout redeviendra comme avant. Les partis politiques se battront les uns contre les autres et l'extrême droite reviendra au pouvoir", explique un homme.

"2022 sera une autre année difficile, comme celle-ci, mais je pense que nous serons tous plus optimistes car beaucoup de choses se sont améliorées. Mais cela dépendra en grande partie du fait que Mario Draghi reste ou non en tant que Premier ministre. Je pense qu'il est à l'origine des retours positifs que nous avons eu de la part de la communauté internationale", analyse une jeune fille.

"Je pense que le soi-disant "effet Draghi" n'a jamais existé, je pense que les médias l'ont créé et qu'il n'a pas apporté les bénéfices que les Italiens espéraient", estime néanmoins un passant.

"Effet Draghi"

Sous l'impulsion des réformes du gouvernement Draghi, le PIB italien devrait croître d'environ 6 % cette année, tiré notamment par les 191 milliards d'euros de l'aide du fonds de relance Européen.

Le pays est aujourd'hui également l'un de ceux où le taux de vaccination est le plus élevé d'Europe et il semble à l'abris, pour l'instant, de la nouvelle vague de contaminations.

Mais le traumatisme d'un pays à terre au début de la pandémie est encore dans tous les esprits.

"Malheureusement, nous devrons attendre un certain temps avant de pouvoir dire avec certitude que la pandémie est terminée et derrière nous", juge, prudent, un retraité romain.

"Il est trop tôt pour dire si les Italiens sont devenus plus optimistes quant à leur avenir, notamment au regard des prévisions de croissance économique positives du pays. Ce que les Italiens devraient espérer, en revanche, c'est que les réformes lancées par le Premier ministre Mario Draghi  qui sont largement considérées comme une occasion unique  seront supervisées et mises en oeuvre dans les mois à venir", prédit Giorgia Orlandi, la correspondante d'Euronews à Rome.

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