Benjamin Brière s'était rendu comme touriste en Iran en décembre 2019 avant d'être arrêté par les autorités iraniennes qui l'accusent d'avoir pris des photos interdites. Ses proches dénoncent des accusations "grotesques". Son cas rappelle celui d'autres étrangers détenus par le régime de Téhéran.
Un ressortissant français, détenu en Iran depuis bientôt deux ans pour "espionnage", comparait ce jeudi devant un tribunal révolutionnaire.
Détenu en Iran depuis bientôt 2 ans
Benjamin Brière s'était rendu comme touriste en Iran en décembre 2019, un pays dont il tombe amoureux et où il réalise de nombreuses photos de paysages, notamment à l'aide d'un drone, suscitant les soupçons des autorités iraniennes qui l'accusent d'avoir pris des clichés interdits dans un parc naturel. Arrêté en mai 2020, il est détenu depuis dans une prison à Mashad, dans le nord-est de l'Iran.
Ses proches se mobilisent sans relâche pour obtenir sa libération et dénoncent les accusations "grotesques" des autorités iraniennes. En grève de la faim depuis fin décembre, Benjamin Brière serait aujourd'hui très affaibli physiquement est psychologiquement. L'accusation d'espionnage dont il fait l'objet est passible de la peine de mort en Iran.
D'autres étrangers détenus par l'Iran
Son cas rappelle celui d'autres étrangers, binationaux, détenus par le régime de Téhéran, dont Fariba Adelkhah, cette chercheuse franco-iranienne condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale.
Détenue puis assignée à résidence, elle a récemment été réincarcérée, accusée d'avoir enfreint les règles de son assignation. Son compagnon Roland Marchal avait également été arrêté avant d'être libéré en mars 2020 dans le cadre d'un échange avec un ingénieur iranien détenu en France.
Autre affaire très médiatisée, celle de l'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, cheffe de projet à la "Fondation Thomson Reuters", détenue en Iran depuis 2016. Son mari avait entamé en octobre une grève de la faim.
Des "otages" de l'Iran
En tout, l’Iran retient plus d'une douzaine de détenteurs de passeports occidentaux pour la plupart des binationaux.
Des ONG dénoncent une politique de prise d'otages visant à faire pression sur les puissances étrangères pour obtenir des concessions.