Les tortues nous aident à mieux comprendre les cyclones à la Réunion

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Par Margaux Racaniere  avec AFP
Des tortues marines sont équipées de balises pour récolter des informations sur les cyclones à la Réunion
Des tortues marines sont équipées de balises pour récolter des informations sur les cyclones à la Réunion   -  Tous droits réservés  AFPTV

Tiago, 60 kilos de chair et de carapace, est un peu météorologue, à sa manière. Comme une trentaines d’autres avant elle, cette tortue marine a été équipée d’une balise pour fournir des informations de profondeur et de température sur les zones cycloniques au nord-est de l’île de la Réunion.

Les tortues permettent d'obtenir des informations sur les eaux à proximité de l’œil du cyclone. Il s'agit de zones qu'on ne peut pas totalement analyser à partir des images satellite en raison de la densité de la couche de nuage.

Cette opération s'inscrit dans le programme de recherche STORM (les Tortues de mer pour la recherche et la surveillance des océans) une collaboration entre le centre de soin des créatures marines Kélonia et le Laboratoire de l’Atmosphère et de cyclones de l’Université de La Réunion. Les balises placées sur les carapaces des tortues analysent la position et la profondeur, la salinité et la température de l'eau pendant leur migration.

Une manière également pour le centre de soin de garder un œil sur ces reptiles marins dont ils se sont occupés pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois. « Il nous arrive de perdre des tortues, malgré les soins qu’on leur prodigue, confie le directeur de Kélonia, Stéphane Ciccione, Donc c’est vrai que quand elles repartent, c’est vraiment une grosse satisfaction. Quand en plus il y a une balise et qu’on va pouvoir suivre la balise pendant plusieurs mois, alors là c’est carrément le bonheur ! »

Objectif atteint pour le relâché des tortues caouannes du Centre de soins de Kélonia dans le cadre du programme STORM...

Posted by Kélonia on Sunday, January 23, 2022

Les tortues marines comme Tiago sont capables de parcourir 15 000 kilomètres au cours de leur vie. Menacées par l’Homme, elles contribuent désormais à le protéger. Les zones littorales les plus habitées, sont également les plus exposées aux risques cycloniques.