Guerre en Ukraine : les médias en Russie sous contrôle renforcé

Après avoir observé une minute de silence en hommage aux soldats russes tombés en Ukraine, les députés de la Douma ont approuvé ce vendredi une loi qui punit jusqu'à 15 ans de prison tout publication de "fake news".
Les termes "guerre" et "invasion" interdits
Une façon de dissuader un peu plus les médias souhaitant contourner le discours officiel qui fait état d'une "opération spéciale" en Ukraine. Les termes de "guerre" et "d'invasion" étant bannis.
Face aux menaces et à ce musellement accru de l'information, des médias locaux indépendants ont préféré s'auto-dissoudre, comme la radio privée "Echo Moscou".
Alexei Venediktov est le rédacteur en chef de la station : "Nous vivons aujourd'hui dans un quasi-état de guerre et le gouvernement introduit petit à petit des lois restrictives qui affectent la liberté d'expression en général, pas seulement celle des journalistes. Il faut admettre que nous avons oublié comment nous vivions il y a 30 ans, avant Mikhaïl Gorbatchev. En fait, nous sommes en train de revenir à cette époque."
Les médias indépendants et étrangers dans le viseur du Kremlin
Également dans le viseur des autorités russes, la chaîne de télévision indépendante "Dozhd" qui a annoncé mardi la suspension de ses programmes. Accusée elle aussi de diffuser des "informations mensongères", elle a préféré couper le signal.
Enfin, les médias étrangers diffusant sur le sol russe n'échappent pas aux restrictions. Les autorités ont ainsi limité l'accès à la BBC ou encore à l'allemand "Deutsche Welle" après que les Occidentaux ont débranché ont débranché "Russia Today et "Sputnik".