Les correspondants de chaînes publiques espagnole, italienne, ou allemande quittent la Russie en raison des menaces de prison que fait planer la dernière loi russe liée à l'information.
De nombreux médias occidentaux comme la TVE, la Télévision publique espagnole, ont décidé de cesser leur activité depuis la Russie, par peur de représailles pour leurs correspondants sur place.
Des menaces d'emprisonnement pour les correspondants
Vendredi, les députés russes ont adopté une nouvelle qui punit jusqu'à 15 ans ans de prison toute publication de "fake news" ou d'informations visant à discréditer les forces armées dans le cadre du conflit en Ukraine, Moscou se disant la cible d'une "guerre de l'information" menée par les médias occidentaux
Erika Reija, la correspondante de la TVE en Russie, est contrainte de faire ses valises : _"C'est triste et douloureux de quitter la Russie après cinq ans de présence. Je n'aurais jamais imaginé devoir partir précipitamment sans savoir si je pourrai revenir. Mais la situation se détériore rapidement. On a le sentiment que demain ce ne sera peut-être plus possible de quitter la Russie, car il n'y aura peut-être plus de vols, les frontières seront fermées ou la loi martiale imposée. Dorénavant nous, les journalistes, sommes devenus la cible de Poutine avec cette loi qui criminalise notre travail".
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La RAI, la télévision publique italienne, a également a annoncé suspendre ses activités depuis la Russie emboitant ainsi le pas des chaînes allemandes ARD et ZDF, de la britannique BBC, ou encore de Radio Canada et des chaînes américaines CNN et CBS.