Nouvel appel à Poutine, incertitudes autour du bombardement d'une mosquée. Suivez notre direct.

L'armée russe intensifie sa pression sur plusieurs villes du pays, dont Dnipro et Kyiv, la capitale. Dansle sud, le siège de Marioupol, le grand port de la mer d'Azov, est jugé, par MSF, comme très inquiétant pour des centaines de milliers d'habitants. Les Ukrainiens ont affirmé qu'une mosquée de la ville a été visé par des tirs, version contredite par un témoin. Sur le plan diplomatique, nouvel appel de Macron et Scholz à Poutine, sans succès.
Macron demande à Poutine la levée du siège de Marioupol
Emmanuel Macron exhorte Poutine à "lever le siège" de Marioupol, où la situation est "humainement insoutenable", selon l'Elysée. Cette demande a été formulée lors d'un appel téléphonique entre le président français, le chancelier allemand et leur homologue russe.
D'après une source proche de l'Elysée, citée par Reuters, Vladimir Poutine n'a pas manifesté de volonté d'arrêter la guerre.
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Violations ukrainiennes du droit humanitaire : l'Elysée accuse le Kremlin de mentir
Les accusations de Vladimir Poutine sur des "violations flagrantes" du droit humanitaire par les forces ukrainiennes sont "des mensonges", a réagi l'Elysée à la suite d'un nouvel échange samedi entre le président russe, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, selon l'Elysée.
Au cours de cet appel téléphonique d'une heure et demie, le président français et le chancelier allemand ont de nouveau appelé la Russie à "un cessez-le-feu immédiat" et à "lever le siège" de Marioupol où la situation est "humainement insoutenable", a indiqué la présidence française.
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VIDEO - Le point sur le terrain
L'étau se resserre sur Kyiv, Mykolaïv sous les bombes, situation humanitaire inquiétante à Marioupol. L'essentiel en vidéo à 15h.
Des questions autour du bombardement d'une mosquée
Le gouvernement ukrainien a annoncé le bombardement d'une mosquée de Marioupol dans laquelle se sont réfugiés environ 80 civils dont des Turcs. "La mosquée du sultan Souleïman le Magnifique et de son épouse Roxolana à Marioupol a été bombardée par les envahisseurs russes", a indiqué samedi le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un tweet.
Cependant, le président de l'Association de la mosquée Souleiman de Marioupol, Ismail Hacioglu, joint par la chaîne turque HaberTürk samedi en début d'après-midi, a assuré que le quartier était sous le feu mais que la mosquée elle-même n'avait pas été touchée.
"Les Russes bombardent la zone (...) qui se trouve à 2 km de la mosquée, et une bombe est tombée à une distance de 700 m de la mosquée" avait-il indiqué auparavant sur Instagram.
Trente civils turcs se trouvent à l'intérieur de l'édifice, "dont des enfants", a-t-il dit, sans en préciser le nombre.
Au total, 86 citoyens turcs se trouvent encore dans la ville de Marioupol, que son association essaie de regrouper, passant de maison en maison, a raconté M. Hacioglu à la télévision turque.
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A la gare de Lviv les réfugiés affluent, le témoignage de notre Envoyée spéciale
Notre envoyée spéciale en Ukraine, Anelise Borges, est à Lviv. Elle s'est rendue à la gare de la ville d'où de nombreux réfugiés tentent de quitter le pays, direction la Pologne située à quelques dizaines de kilomètres.
"Ici à Lviv, les gens sont sous le choc et terrifiés par ce qui pourrait se passer ensuite. Le fait que l'offensive russe se soit étendue aujourd'hui et que certaines villes voisines aient été visées a vraiment donné à beaucoup ici le sentiment que la guerre se rapproche", explique-t-elle.
"Jusqu'à présent, Lviv était un paradis pour beaucoup de gens qui avaient échappé aux frappes russes à l'est et qui attendaient ici d’avoir une idée de ce qu'ils allaient faire ensuite. Beaucoup de ceux que nous avons rencontrés aujourd'hui à la gare centrale de Lviv nous ont dit qu'ils ne pensaient pas cet endroit encore sûr. Ils montaient dans des trains pour la Pologne en espérant pouvoir attendre de l'autre côté de la frontière que la situation se calme".
"Nous avons vu des scènes déchirantes d'hommes disant au revoir à leur femme, à leurs enfants. Et nous avons également vu des personnes âgées lutter pour monter dans ces trains en se demandant ce qui allait leur arriver".
"Nous avons aussi entendu de nombreuses personnes appeler l'Occident à fermer le ciel, beaucoup demandent une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, et encore plus aujourd’hui alors que beaucoup ici constatent une expansion de l'offensive russe à l'ouest".