"Il est temps de mettre fin à cette guerre absurde", déclare le chef de l'ONU Antonio Guterres

Près d'un mois après le début de la guerre en Ukraine, la communauté internationale poursuit ses efforts dans l'espoir d'obtenir un cessez-le-feu.
Pertes humaines et dégâts considérables
Ce conflit a déjà engendré des pertes humaines considérables et des dégâts catastrophiques dans les zones urbaines.
Pour le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, cette guerre déclenchée par Vladimir Poutine n'a aucun sens :
"La poursuite de cette guerre est moralement inacceptable, politiquement indéfendable et militairement insensée. Ce que j'ai dit à cette tribune il y a presque un mois est encore plus évident aujourd'hui. À tout point de vue, il est temps d'arrêter les combats et de donner une chance à la paix. Il est temps de mettre fin à cette guerre absurde."
L'UE envisage un embargo total sur le pétrole russe
Alors que les Européens s'apprêtent à prendre de nouvelles sanctions contre Moscou, l'hypothèse d'un embargo total sur le pétrole russe, inenvisageable il y a peu, est désormais sur la table, même si la question divise toujours les États membres.
Le groupe français TotalEnergies a annoncé ce mardi mettre fin à l'achat de pétrole et de produits pétroliers en provenance de Russie jusqu'à la fin de l'année.
La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a rappelé la position de l'Europe, concernant les liens énergétiques avec Moscou : "Notre position est très claire depuis le début : nous devons devenir totalement indépendants vis-à-vis de la Russie, cela doit être notre objectif ultime. Nous achetons notre énergie à nos amis et non à nos ennemis. Et, indirectement, nous finançons cette guerre tous les jours."
Le rôle ambigu de la Turquie
Contrairement aux Européens, la Turquie ne s'est pas jointe aux sanctions contre Moscou, tout en qualifiant d'inacceptable l'invasion des troupes russes en Ukraine.
Dans ce conflit, Ankara se pose avant tout en médiateur, une position saluée par Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais en visite en Turquie :
"Nous serions bien sûr très favorables à ce que la Turquie mette en œuvre les sanctions contre la Russie. Mais je pense que nous devons aussi nous réjouir du fait qu'Ankara joue aujourd'hui son rôle de leader diplomatique pour tenter de mettre fin au conflit."