Le message anti-nucléaire de Greenpeace France à dix jours de la présidentielle

Nucléaire = danger. C'est l'un des messages adressé ce jeudi par des militants de Greenpeace France qui ont bloqué l'accès au chantier de l'EPR de Flamanville, en Normandie.
Dangereux et coûteux
Arrivés à l'aube, les activistes se sont enchaînés à des trépieds et à un camion bloquant l'entrée du personnel.
Cette nouvelle action coup de poing de Greenpeace contre le nucléaire intervient à dix jours de l'élection présidentielle, alors que la question de l'avenir énergétique de la France est au centre des débats.
Pour Greenpeace, le nucléaire nouvelle génération n'est pas une solution d'avenir. L'ONG insiste sur son coût faramineux et sur la dangerosité de la filière :
"On voit, avec la situation en Ukraine, que le nucléaire est dangereux, cela pose pas mal de questions", souligne Nicolas Nace, porte-parole de Greenpeace France. "Et puis on le voit aussi avec le fiasco de l'EPR de Flamanville, c'est une technologie qui a encore de nombreuses incertitudes, de nombreux doutes, qu'il convient de lever avant toute décision (...) L'EPR de Flamanville devait coûter à peu près 3 milliards d'euros, on sait à peu près que la facture s'élève aujourd'hui à plus de 19 milliards d'euros donc c'est un coût qui a été multiplié par six. Et ce n'est probablement pas fini parce qu'il y a beaucoup d'incertitudes."
11 ans de retard pour l'EPR de Flamanville
Lancé fin 2007, le chantier de l'EPR de Flamanville a déjà pris onze ans de retard. Selon, EDF il pourrait entrer en fonction en 2023.
Les militants de Greenpeace ont été délogés par les gendarmes à la mi-journée après avoir bloqué l'accès au site durant sept heures.