Négociateur ukrainien : "les responsables du massacre de Boutcha doivent être jugés à La Haye"

Des dizaines de corps attendent d'être enterrés dans un cimetière à Boutcha, en Ukraine, 5 avril 2022.
Des dizaines de corps attendent d'être enterrés dans un cimetière à Boutcha, en Ukraine, 5 avril 2022. Tous droits réservés AP
Par euronews
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Rustem Umerov est un des membres de la délégation ukrainienne qui a participé aux négociations avec les représentants russes en Turquie, le 29 mars. Euronews s'est entretenu avec lui au sujet des massacres présumés perpétrés par les troupes russes à Boutcha.

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La découverte des atrocités commises à Boutcha en Ukraine met à mal les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine.

Rustem Umerov faisait partie de la délégation envoyée par Kyiv pour participer aux négociations avec les représentants russes en Turquie le 29 mars.

Parlementaire tatar de la Crimée, il défend les intérêts de l'Ukraine. Euronews s'est entretenu avec lui au sujet des massacres présumés perpétrés par les troupes russes à Boutcha.

"C'est un génocide, un crime de guerre. C'est pourquoi il est nécessaire que la Cour pénale internationale intervienne. C'est la seule façon de juger les responsables", explique le négociateur ukrainien.

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Négociateur ukrainien, Rustem Umeroveuronews

Rustem Umerov partage également les craintes du gouvernement ukrainien, selon lui l’horreur de Boutcha ne se limite pas à une seule ville, des massacres ont lieu dans plusieurs autres villes :

"Ces atrocités se produisent non seulement à Kyiv, mais aussi à Cherhiniv, Kharkiv et d'autres villes. Nous ne savons pas encore ce que nous découvrirons à Kherson et Zaporijjia qui sont toujours sous occupation russe. Nous ne pensons pas qu'il y ait eu beaucoup de retraits. C'est surtout grâce à nos forces qui défendent nos territoires. En fin de compte, nous voulons que cela se termine. C'est pourquoi, comme je l'ai dit auparavant, nous devrons poursuivre les négociations".

Pour Rustem Umerov, la priorité de gouvernement ukrainien est d'obtenir des garanties de sécurité de la part de la communauté internationale. Selon lui, les négociations ne peuvent plus se poursuivre sans ces garanties parce que Kyiv ne croit plus aux promesses de Moscou.

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