"Il y avait des corps à moitié brûlés" : à Boutcha, le porte-parole du président ukrainien témoigne

Entouré de militaires ukrainiens, le président Volodymyr Zelensky a découvert l'horreur de Boutcha ce lundi 4 avril, dénonçant un génocide et des crimes de guerre. Dans cette banlieue près de Kiev, environ 350 civils auraient été tués et torturés.
Son porte-parole, Sergei Nikiforov témoigne :
Il y avait des gens avec les mains et les jambes liées, avec des impacts de balles à l'arrière de la tête. Il y avait des personnes portant des signes de torture... Des corps à moitié brûlés. Et je parle de civils, pas de militaires. Tout cela nous permet d'affirmer qu'il pourrait s'agir d'un crime de guerre. Il y a des preuves que c'est un crime de guerre.
Qu'en est-il des accusations russes selon lesquelles les images sont fausses et mises en scène ?
Il y avait des dizaines voire des centaines de journalistes internationaux à Boutcha – pas seulement des pays occidentaux mais du monde entier. Je n'ai pas entendu une seule fois que cela aurait pu s'agir d'une provocation ou d'une mise en scène.
Dans ce contexte, comment les négociations pour mettre fin à la guerre peuvent-elles avancer ?
Chaque guerre se termine par un accord de paix. Il n'y a pas d'autre option. Nous n'avons donc pas d'autres options que de négocier avec la Russie, peu importe à quel point il est difficile pour nous de le faire après avoir vu ces images.