Liés par le même destin, agressés par les forces russes, des secouristes syriens créent des tutos pour former les Ukrainiens, notamment face aux risques chimiques.
Eux aussi ont été bombardés par l'armé russe. Eux aussi ont perdu des êtres chers, souffert. Alors dans les ruines d'Idlib, les Casques blancs, ces secouristes syriens, tournent des vidéos, pour former en ligne soignants et sauveteurs ukrainiens.
Les Syriens se sentent proches des Ukrainiens, liés par le même destin, face à l'agression russe. Le sort d'Alep, rasé par les Russes venus en renfort au président Assad en 2015, rappelle ce qu'est en train d'endurer Marioupol.
"J'ai vécu l'expérience ici en Syrie, explique Mohamed Haj Musa, étudiant en médecine, nous avons vécu sous les bombardements pendant 11 ans, nous avons vécu l'expérience et vu les victimes, ce qui nous a fait apprendre ces compétences de sauvetage, afin que nous puissions aider les victimes de la bonne manière et nous avons réussi à sauver la vie de milliers de personnes."
Selon ces Syriens, les Ukrainiens réclament particulièrement des informations sur les armes chimiques. Les forces de Bachar Al Assad ont plusieurs fois été accusées d'en avoir employé.
Pour ces militants syriens, aider les Ukrainiens c'est espérer aussi ne pas être oubliés, si un jour Moscou et Damas seront tenus responsables pour leurs actions.
La guerre en Syrie a fait 500.000 morts.