Des dizaines de chars Leopard et des mortiers sont stationnés dans un entrepôt de Flensbourg en Allemagne. Des armes que l'Ukraine a réclamées avec insistance pour se défendre face à l'invasion russe.
Des dizaines de chars Leopoard et des mortiers sont stationnés dans un entrepôt de Flensbourg en Allemagne. Des armes que l'Ukraine a réclamées avec insistance pour se défendre face à l'invasion russe.
"Olaf Scholz a mis le pied sur le frein"
Mais, en dépit des appels répétés de Kiev, Berlin semble adopter une position attentiste. Une stratégie critiquée par l'opposition conservatrice :
"Olaf Scholz a mis le pied sur le frein, il est évident qu'il ne veut pas avancer sur la livraison d'armes. Il a sur les épaules une grande responsabilité mais il n'aide pas l'Ukraine comme il le pourrait faire", souligne Johann Wadephul, membre de la CDU/CSU, le parti conservateur.
Des critiques aussi au sein de la coalition
Les critiques se font également entendre au sein de la coalition gouvernementale. Face à des sociaux-démocrates divisés sur la question de la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine, les Verts, un parti pourtant pacifiste par essence, appellent le chancelier Olaf Scholz à prendre les choses en main et à donner le cap. Une position défendue également par les libéraux du FDP qui attendent un signal rapide et clair de la chancellerie.
“Le chancelier a dit qu'il voulait moderniser l'armée fédérale tout en soutenant l'Ukraine. Cela doit être mis en œuvre de manière conséquente. Cet atermoiement ne peut pas durer éternellement, car la guerre continue. Nous devons être plus rapides, le gouvernement fédéral doit prendre sa décision plus rapidement", souligne le député FDP Marcus Faber_.
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Berlin ne veut pas faire cavalier seul
Mais pour Robert Habeck, vice-chancelier allemand et ministre de l’Économie, Berlin ne doit pas faire cavalier seul :
"Jusqu'à présent, deux pays ont livré des véhicules d'origine russe : la Pologne et la République tchèque. Tous les autres membres de l'OTAN ne l'ont pas fait. Il faut agir de manière conjointe et unifiée."
Livrer oui ou non des armes lourdes à l'Ukraine. Les débats en Allemagne sont de plus en plus houleux . Pendant ce temps Kiev continue d'espérer que les paroles seront suivies d'actes.