France : internet coupé à cause de sabotages, une enquête pénale ouverte

Illustration : fibres optiques connectées à un serveur dans un datacenter à Lannion, dans l'ouest de la France, le 26 août 2013
Illustration : fibres optiques connectées à un serveur dans un datacenter à Lannion, dans l'ouest de la France, le 26 août 2013 Tous droits réservés Fred TANNEAU / AFP
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Par euronews avec afp
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Dans la nuit de mardi à mercredi, trois des principales artères du réseau français de fibre optique ont été coupées. Un incident dû à des actes de malveillance d’une ampleur inédite. Une enquête pénale a été ouverte.

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Des actes de malveillance de grande ampleur ont entrainé de fortes perturbations dans l’accès à internet dans plusieurs grandes villes françaises ce mercredi. A Grenoble, Besançon, Reims et Strasbourg ou encore Lyon, des ralentissements et des coupures d’accès ont touché les utilisateurs de plusieurs opérateurs. 

Une enquête préliminaire a été ouverte par la section cyber du parquet de Paris, pour les chefs de "détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", "entrave à un système de traitement automatisé de données" et "association de malfaiteurs", .

Enquête pénale ouverte

En cause : des ruptures de liaisons de fibre optique. Elles sont intervenues en l’espace de quelques dizaines de minutes dans la nuit de mardi à mercredi. Selon les premières constatations, ce sont des câbles "longue distance" inter-régionaux en fibres optiques qui ont été sectionnés volontairement en plusieurs lieux, notamment la liaison Paris-Lyon et Paris-Strasbourg.

Les clients de l'opérateur Free ont notamment été touchés. "Trois des quatre artères de Free", appelées "backbone" et qui constituent "la colonne vertébrale de leur réseau ont été vandalisées", ont indiqué certaines sources.

SFR a aussi confirmé "plusieurs coupures de fibres" autour de Lyon et dans la région parisienne, confirmant la piste du vandalisme. Le secrétaire d'État au numérique Cédric O a aussi indiqué que des câbles avaient été coupés en Ile-de-France.

Bouygues Telecom "n'utilise pas les liens concernés par ces dysfonctionnements et les services mobiles et fixes sont assurés normalement", a déclaré le groupe. Orange a également indiqué ne pas être concerné par les coupures.

"C'est un peu comme si des autoroutes étaient coupées, et qu'il fallait rediriger le trafic sur des nationales", a commenté Sami Slim, directeur général de Telehouse, l'une des plaques tournantes du trafic internet en France.

"Est-ce qu'il s'agit d'un acte de terrorisme numérique? Peut-être. Il y a eu là un impact majeur car la coordination des attaques sur les câbles a été bien faite, par de gens qui inévitablement connaissent le réseau", estime Nicolas Guillaume, dirigeant de l'opérateur alternatif dédié aux professionnels Netalis.

Un retour à la normale est attendu ce soir. Reste à tenter d'éclaircir les causes de ces sabotages.

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