Les dirigeants français et australiens s'accordent à dire qu'il faut "tourner la page" après l'accord pour le dédommagement du fabricant NavalGroup.
A défaut de 56 milliards d'euros, ce sera 555 millions d'euros : l'Australie va dédommager le fabricant français de sous-marins Naval Group pour le préjudice lié à la rupture d'un gigantesque contrat.
En 2016, Paris et Canberra avaient conclu un accord portant sur la fourniture de 12 sous-marins conventionnels.
Mais en septembre dernier, celui qui était alors le Premier ministre australien, Scott Morrison, avait annoncé que son pays allait se doter de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre du partenariat AUKUS avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
La diplomatie française avait évoqué "un coup dans le dos" et rappelé son ambassadeur en guise de protestation.
Une crise qui appartient désormais au passé si l'on en croit les nouveaux dirigeants australiens et le ministre français des Armées.
Sébastien Lecornu évoque "l'ouverture d'une nouvelle page" dans les relations bilatérales après avoir "pris acte" de l'accord de compensation passé entre NavalGroup et Canberra.
Pour contrer l'influence grandissante de la Chine dans le Pacifique, l'Australie a donc fait le choix de sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britanniques.
Mais ces navires ne seront sans doute pas en service avant des décennies.