Guerre en Ukraine : à nouveau en visite à Kyiv, Boris Johnson n'est pas venu les mains vides

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky Tous droits réservés AFP / Servicio de prensa de la Presidencia de Ucrania
Par euronews avec AFP
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En plus des équipements militaires, le dirigeant britannique a ainsi offert de "former jusqu'à 10 000 soldats ukrainiens tous les 120 jours", précise un communiqué de Downing Street.

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson était vendredi à nouveau en déplacement à Kyiv, une visite surprise qui intervient au lendemain de celle de quatre dirigeants de l'Union européenne.

"Je suis ravi de voir à nouveau à Kyiv un grand ami de notre pays, Boris Johnson", a écrit sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "C'est bien d'être à nouveau à Kyiv", a indiqué de son côté Boris Johnson sur son compte Twitter.

Boris Johnson avait été le 9 avril le premier dirigeant d'un pays du G7 à se rendre en Ukraine après le début de la guerre lancée contre ce pays par Vladimir Poutine le 24 février. Londres a apporté un soutien militaire particulièrement appuyé à l'Ukraine depuis.

Lors d'une conférence de presse depuis Kyiv, Boris Johnson a affirmé qu'il allait continuer à fournir "comme depuis le début (de l'invasion russe), l'équipement militaire dont vous avez besoin - et désormais bien sûr la formation nécessaire qui va avec - afin que vous, le peuple ukrainien et les forces armées ukrainiennes, puissiez (...) renvoyer l'agresseur hors d'Ukraine".

Le dirigeant a ainsi offert de "former jusqu'à 10 000 soldats tous les 120 jours", précise un communiqué de Downing Street.

Selon le Premier ministre britannique, ce programme de formation militaire "pourrait changer l'équation de cette guerre en canalisant la plus puissante des forces, à savoir la détermination des Ukrainiens à l'emporter".

"Les troupes de Poutine sont sous sévère pression et subissent de lourdes pertes. Leurs dépenses en munitions, obus et autres armes sont colossales et après 114 jours d'attaques sur l'Ukraine, ils n'ont toujours pas atteint l'objectif qu'ils s'étaient fixés pour la première semaine", a-t-il affirmé.

Boris Johnson a également dénoncé des "crimes de guerre incontestables" commis par les Russie en Ukraine.

Boris Johnson est arrivé en Ukraine au lendemain d'une visite inédite des dirigeants français, allemand, italien et roumain, tous membres de l'Union européenne contrairement au Royaume-Uni.

Ils se sont dits favorables à l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à une adhésion à l'UE, tout comme la Commission européenne vendredi - un statut que demandait Kyiv qui espère qu'il mènera à une adhésion rapide au bloc européen.

Moscou maintient la pression dans le Donbass

Pendant ce temps, sur le terrain l'armée russe maintient la pression sur plusieurs fronts dans le Donbass. Malgré les bombardements incessants, beaucoup de civils vivant dans l'est du pays refusent de quitter leur domicile.

"Je ne vais nulle part. Cela n'a aucun sens pour moi de partir. Premièrement, je n'ai pas d'argent. Et deuxièmement, comment pourrais-je partir ? Je ne veux pas aller ailleurs et devenir un sans-abri. J'ai un petit bout de terrain ici, avec mon petit potager. Alors non, je ne vais nulle part", explique Anatolii Stankevych, un civil ukrainien. 

Entre 100 et 200 pertes ukrainiennes chaque jour

Mais la guerre continue de frapper le pays. Chaque jour des dizaines de soldats blessés sont évacués, mais beaucoup ne s'en sortent pas. Kyiv déplore entre 100 et 200 soldats tués par jour dans la défense du Donbass .

Le principal foyer des combats se trouve à Severodonetsk, où des centaines de civils et de soldats sont toujours bloqués dans l'usine chimique Azot.

Selon la présidence ukrainienne, dans la ville voisine de Lyssytchansk, un bombardement russe sur un bâtiment a fait trois morts et sept blessés parmi les civils.

Plus tôt dans la journée, une autre attaque russe à Mykolaïv avait fait au moins deux morts et vingt blessés.

Selon le dernier bilan fourni par l'ONU, depuis le début de l'invasion russe, plus 4.450 civils ont été tués en Ukraine.

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