Grèves dans les aéroports français et espagnols pour de meilleures conditions de travail

Des grévistes manifestant devant un terminal de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy), en France, vendredi 1er juillet 2022.
Des grévistes manifestant devant un terminal de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy), en France, vendredi 1er juillet 2022. Tous droits réservés Photo : Thomas Padilla (Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.)
Par Euronews avec AFP
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Plusieurs dizaines de vols ont été annulés ou retardés samedi en France et en Espagne.

FRANCE

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Des dizaines de vols ont été annulés samedi matin à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, touché par un conflit social portant sur les salaires et les conditions de travail qui pourrait aussi affecter le début des grandes vacances dans une semaine, après quelques jours de pause à compter de dimanche.

Les pompiers de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), premier aéroport français généralement appelé Roissy, sont en grève depuis jeudi, contraignant la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) à demander des suppressions de vols préventives : une partie des pistes a dû être fermée pour des raisons de sécurité.

D'autres salariés du groupe ADP (Aéroports de Paris) et des sous-traitants se sont associés à ce mouvement intersyndical sans que cela ait d'incidence sur le trafic, selon la direction.

Les annulations on touché un vol sur cinq entre 07h00 et 14h00 samedi au départ ou à l'arrivée de Roissy, contre un vol sur six jeudi et vendredi. Soit 150 vols supprimés sur 1 300, selon un porte-parole du Groupe ADP.

L'autre grand aéroport de la région parisienne, Orly, n'a pas été affecté par la grève.

Des négociations salariales n'ont pas abouti vendredi. "La table (de négociations) est toujours ouverte", a souligné le porte parole d'ADP, groupe contrôlé en majorité par l'État.

Les pompiers ont levé leur préavis pour le reste du weekend, si bien que la DGAC et ADP prévoient désormais un dimanche sans perturbation.

En revanche, ils ont posé un nouveau préavis de grève du vendredi matin 8 juillet à 05h00 au dimanche soir 10 juillet à minuit, pour le weekend du début des vacances scolaires.

"Nous demandons l'ouverture de nouvelles négociations puisque la direction d'ADP a rompu le dialogue", a indiqué à l'AFP Daniel Bertone, le secrétaire général de la CGT du Groupe ADP.

Les salariés réclament 6% de revalorisation avec effet rétroactif au 1er janvier pour compenser l'inflation. La direction a proposé 4% au 1er juillet, a-t-il expliqué, remarquant que cette hausse ne rattrapait pas les quelque 5% de baisse acceptées par les salariés dans le plan de réduction des coûts décidé par ADP face à la crise du Covid-19.

La direction n'a pas confirmé les chiffres évoqués par la CGT.

ESPAGNE

Quinze vols au départ et vers l'Espagne ont été annulés et 175 autres retardés par une grève des personnels de cabine des compagnies easyJet et Ryanair samedi, les syndicats de cette dernière ayant annoncé l'arrêt du travail pour douze jours supplémentaires.

Samedi à 13h00, 5 vols easyJet et 10 vols Ryanair avaient été annulés et 175 autres retardés, dont 52 EasyJet et 123 Ryanair, ont annoncé les syndicats dans un communiqué.

Chez Ryanair, les représentants du syndicat espagnol USO ont par ailleurs déclaré que de nouvelles cessations de travail auraient lieu sur trois périodes de quatre jours : du 12 au 15 juillet, du 18 au 21 juillet et du 25 au 28 juillet dans les dix aéroports espagnols où opère la compagnie irlandaise.

"Après six jours de grève et compte tenu de la réticence de la compagnie à écouter son personnel et de sa préférence pour laisser des milliers de passagers cloués au sol plutôt que de s'asseoir pour négocier un accord en vertu de la loi espagnole, nous avons été contraints d'appeler à de nouvelles journées de grève", a déclaré Lidia Arasanz, porte-parole de l'USO.

Près de 450 hôtesses et stewards d'easyJet ont été appelés à débrayer vendredi, samedi et dimanche ainsi que les 15, 16, 17, 29, 30 et 31 juillet. Ils réclament un alignement de leurs conditions de travail sur le reste de leurs collègues en Europe.

Chez Ryanair, le mouvement social, visant à réclamer de meilleures conditions de travail pour les 1 900 personnels de cabine de la compagnie en Espagne, avait débuté le 24 juin.

La compagnie irlandaise affirme être la compagnie qui transporte le plus de passagers sur le marché espagnol, desservant "plus de 650 itinéraires" depuis les 27 aéroports où elle opère dans le pays.

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La semaine passée, le premier volet de la grève avait également concerné les salariés de la compagnie dans d'autres pays européens comme le Portugal, la Belgique, l'Italie, la France.

Ils exigeaient le respect du droit du travail et une augmentation des salaires, alors que la compagnie irlandaise devrait enregistrer cet été une meilleure activité qu'en 2019, avant la pandémie de Covid-19.

Depuis le début de la grève chez Ryanair, qui a consisté jusqu'à présent en deux périodes de trois jours, "plus de 200 vols" ont été annulés et "près de 1 000" autres ont été retardés, selon le syndicat USO. Et les arrêts de travail à venir sont par ailleurs susceptibles de créer des niveaux similaires de perturbations.

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