Boris Johnson annonce sa démission comme chef du parti conservateur

Le Premier ministre britannique Boris Johnson faisant sa déclaration ce jeudi 07/07/2022 à Londres
Le Premier ministre britannique Boris Johnson faisant sa déclaration ce jeudi 07/07/2022 à Londres Tous droits réservés JUSTIN TALLIS/AFP or licensors
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Par Euronews
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Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé jeudi sa démission du parti conservateur mais indiqué qu'il resterait au pouvoir jusqu'à ce que soit désigné son successeur.

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé sa démission du parti conservateur mais indiqué qu'il resterait au pouvoir jusqu'à ce que soit désigné son successeur.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur, ouvrant la voie à son remplacement à la tête du gouvernement.

"C'est clairement la volonté du parti conservateur qu'il y ait un nouveau leader et donc un nouveau Premier ministre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse devant Downing Street, se disant "triste d'abandonner le meilleur travail au monde".

Il a ajouté que le calendrier pour l'élection d'un nouveau leader conservateur serait précisé la semaine prochaine.

Trois ans après son accession à Downing Street, Boris Johnson, 58 ans, s'est trouvé poussé vers la sortie par une avalanche de démissions au sein de son gouvernement après une succession de scandales.

Un peu plus dans la journée, deux anciens ministres estimaient au Guardian, qu'"il n'est pas possible que Boris Johnson puisse rester en poste jusqu'à l'automne."

L'opposition demande le changement du gouvernement

Le chef de l'opposition Keir Starmer a estimé qu'il s'agissait d'une "bonne nouvelle" mais que "nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement".

57 départs en quelques jours

Les démissions et les appels au départ de M. Johnson, plombé au sein de l'opinion et de son parti par des scandales à répétition, se sont poursuivis jeudi.

Le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, nommé mardi, a appelé Boris Johnson à "partir maintenant", alors que la ministre de l'Education, nommée elle aussi mardi, annonçait elle sa démission.

Au total, 57 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d'une rapidité sans précédent dans l'histoire politique britannique.

"Hier je vous ai supplié de (...) démissionner dans l'intérêt de notre parti et du pays. Vous nous avez mis dans une situation impossible", a écrit la nouvelle ministre de l'Education Michelle Donelan dans sa lettre de démission, expliquant qu'elle n'avait "pas d'autre choix".

Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, a aussi annoncé son départ.

"Un gouvernement décent et responsable repose sur l'honnêteté, l'intégrité et le respect mutuel - c'est avec un profond regret personnel que je dois quitter le gouvernement étant donné que j'estime que ces valeurs ne sont plus défendues", a écrit Brandon Lewis, soulignant que le "point de non retour" avait été atteint selon lui.

Scandales à répétition

Jeudi, personne n'est venu défendre M. Johnson sur les programmes d'information du matin, comme c'est habituellement l'usage.

Mercredi soir, plusieurs ministres s'étaient rendus à Downing Street pour essayer, en vain, de convaincre Boris Johnson qu'ayant perdu la confiance du parti conservateur après trois années turbulentes au pouvoir, il devait démissionner, dans son intérêt et celui du pays.

Toute la journée mercredi, les démissions s'étaient succédé, le parti conservateur lassé des scandales à répétition depuis que Boris Johnson, l'ancien héros du Brexit, est arrivé à Downing Street en 2019. 

La séance hebdomadaire de questions à la Chambre avait été particulièrement houleuse pour M. Johnson, avec de nouveaux appels à la démission dans son propre camp, des rires témoignant de sa perte d'autorité, et un "bye Boris" à la fin de la séance.

Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri notamment par le scandale des fêtes illégales ("Partygate") à Downing Street pendant le confinement anti-Covid, alors que les Britanniques devaient respecter des règles très strictes.

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Boris Johnson avait varié dans ses explications, provoquant frustration puis colère des élus conservateurs, dans un pays confronté à une inflation record de 9% et à des mouvements sociaux. 

Sa cote de popularité avait plongé, et il y a quelques jours, deux sondages indiquaient que près de 70% des Britanniques souhaitent son départ...

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