Mercredi, quarante-cinq ministres, secrétaires d'Etat et hauts fonctionnaires ont démissionné pour dénoncer les scandales au 10 Downing Street
C'est une véritable hémorragie à laquelle est confronté le gouvernement de Boris Johnson !
Mercredi, plus de quarante membres de son équipe ont démissionné, dont dix ministres ou secrétaires d'Etat, pour dénoncer les scandales à répétition autour du Premier ministre britannique. Le dernier concerne la nomination de Chris Pincher au poste de secrétaire du parti au parlement (le whip est chargé de la discipline des députés) alors qu'il était accusé d'attouchements sexuels par deux hommes. Le 10 Downing Street était au courant de ces informations mais Boris Johnson prétend les avoir "oubliées" lors de la désignation de Pincher, pour laquelle il a ensuite présenté ses excuses.
Malgré les appels à quitter le pouvoir, y compris dans son propre camp, le chef du gouvernement s'accroche au pouvoir : « Le travail d’un Premier ministre dans des circonstances difficiles, lorsqu’on vous a confié un mandat colossal, est de continuer à avancer », a-t-il déclaré lors de la séance hebdomadaire de questions à la Chambre.
L'opposition dénonce un spectacle pathétique et une prise de conscience tardive des problèmes au sein des conservateurs : "C’était la même chose lorsque l’argent des contribuables était détourné, et c’était la même chose lorsque lui et ses camarades ont fait la fête pendant le confinement. Quiconque démissionne maintenant, après avoir défendu tout cela, n’a pas la moindre parcelle d’intégrité" a attaqué Keir Starmer, le chef de l'opposition travailliste.
Boris Johnson était déjà politiquement très affaibli par le Partygate, le scandale de soirées organisées chez lui en plein confinement.
Au sein même des conservateurs, certains manœuvrent pour le pousser dehors. Un sondage de l’institut YouGov avance que 69 % des électeurs britanniques estiment qu'il devrait démissionner. Plus de la moitié des électeurs ayant voté pour les conservateurs en 2019 voudraient également voir le Premier ministre partir.