Joe Biden a signé un décret symbolique pour défendre le droit à l'avortement face à une Cour suprême qu'il juge "hors de contrôle". Et surtout, il appelle les Américains à voter en masse en novembre.
Joe Biden lance la contre-attaque contre la Cour suprême qu'il juge "hors de contrôle" et dont il dénonce les projets "extrêmes".
"Votez, votez, votez, votez"
Après que les juges ont annulé le droit à l'avortement au niveau national, le président américain a signé un décret visant à défendre l''interruption volontaire de grossesse. Un décret davantage symbolique. Pour Joe Biden, le meilleur moyen de défendre les droits des femmes, c'est de voter lors des élections législatives de novembre.
"Lorsque des dizaines de millions de femmes voteront cette année, elles ne seront pas seules. Des millions et des millions d'hommes se battront à leurs côtés pour rétablir le droit de choisir et le droit plus large à la vie privée dans cette nation. Et le défi lancé par la Cour aux femmes et aux hommes américains, c'est de sortir et d'aller voter. Pour l'amour de Dieu, il y a une élection en novembre. Votez. Votez. Votez. Votez."
Une dizaine d’États ont déjà suivi la Cour suprême
Depuis que la Cour suprême a révoqué le droit constitutionnel à l'avortement, une dizaines d’États américains, essentiellement du Centre et du Sud, ont interdit ou sont en passe de restreindre l'interruption volontaire de grossesse. D’autres, en revanche, comme la Californie ou le New Jersey, ont sanctuarisé ce droit.
Un décret à la portée limitée
Le décret signé vendredi par Joe Biden lance une série d'initiatives, à la portée limitée, pour protéger l'accès à l'avortement et à la constitution.
La Maison Blanche promet, entre autres, de "protéger les informations de santé sensibles" et "combattre la surveillance numérique". Nombre d'activistes alertent sur les dangers liés aux données en ligne, issues de la géolocalisation ou des applications de suivi des cycles menstruels, qui pourraient être exploitées afin de poursuivre des femmes ayant avorté.
Le décret prévoit aussi de protéger les cliniques mobiles pratiquant l'IVG aux frontières extérieures des Etats l'ayant interdite.
La Maison Blanche veut aussi garantir l'accès à la contraception, en particulier à la pilule du lendemain et aux stérilets.
L'exécutif américain entend par ailleurs organiser un réseau d'avocats bénévoles pour aider les femmes sur le plan juridique.