Nancy Pelosi devrait se rendre à Taïwan ce mardi, selon les médias américains

Nancy Pelosi devrait se rendre à Taïwan ce mardi 2 août selon une source proche citée par les médias américains. Une visite qui pourrait envenimer les relations déjà tendues entre la Chine et les Etats-Unis.
Nancy Pelosi a entamé sa tournée asiatique à Singapour. Jusqu'alors, la présidente de la chambre des représentants des Etats-Unis entretient le flou quant à sa possible escale à Taïwan, qui pourrait envenimer encore plus les relations déjà tendues entre Pékin et Washington.
Sans annonce officielle mais citant une source proche, les médias américains ont rapporté que Nancy Pelosy prévoyait de se rendre à Taïwan ce mardi 2 août.
De son côté, la Chine a averti ce mardi que les Etats-Unis porteront la "responsabilité" d'une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi et qu'ils devront en "payer le prix".
"Les Etats-Unis auront assurément la responsabilité (des conséquences) et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine", a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying
A Taïwan, le ministère de la Défense a affirmé ce 2 août être "déterminé, capable et confiant" qu'il pourra protéger l'île contre les menaces accrues de la Chine sur fond de visite potentielle de la présidente de la Chambre des représentant américaine Nancy Pelosi à Taïwan.
"Nous préparons méticuleusement plusieurs plans et les troupes adéquates seront déployées pour répondre (...) à la menace posée par l'ennemi", a assuré le ministère dans un communiqué.
La Russie a également réagi ce mardi quant à une possible visite de la présidente de Nancy Pelosi à Taïwan.
Moscou a accusé les Etats-Unis de "déstabiliser le monde" en provoquant des tensions autour de Taïwan, où un
"Washington déstabilise le monde. Pas un seul conflit réglé dans les dernières décennies, mais plusieurs provoqués", a ainsi déclaré sur son compte Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Les experts craignent les répercussions de cette visite, comme l'explique Bonnie Glaser, directrice de programme Asie au German Marshall Fund, interviewée sur notre antenne : "Les Chinois ont lancé des avertissements assez explicites en privé. Ils sont capables de quelque chose sans précédent. En 1996, ils avaient tiré des missiles autour de Taïwan, ce qui était très dangereux, alors que leur capacité militaire était très limitée. Cette fois, je pense qu'ils feront quelque chose d'encore plus provocateur. Peut-être en faisant voler un avion de l'armée populaire de libération dans l'espace aérien de Taïwan. C'est quelque chose qu'ils n'ont jamais fait avant".
Pour Pékin, Taïwan est l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise, en 1949.