Il risque jusqu'à 25 ans de prison pour tentative de meurtre et jusqu'à 7 ans pour agression.
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression dans un tribunal de Mayville, dans l'Etat de New York.
Hadi Matar, 24 ans, est accusé d'avoir poignardé Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques", lors d'une conférence vendredi dans la ville voisine de Chautauqua.
Arrêté immédiatement après les faits, le suspect avait déjà plaidé non coupable lors d'une audience de procédure samedi.
Tête baissée, masqué, menotté et habillé d'une tenue de prisonnier aux rayures noires et blanches, M. Matar s'est exprimé jeudi par la voix de son avocat.
Le juge a choisi de maintenir le suspect en détention, sans caution.
Interrogé mercredi par le New York Post, qui affirme l'avoir contacté en prison, Hadi Matar s'était dit "surpris" que Salman Rushdie ait survécu à l'attaque.
L'auteur britannique de 75 ans, poignardé une dizaine de fois et évacué en hélicoptère vers un hôpital, avait été brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
M. Matar, 24 ans, n'avait pas dit s'il avait été inspiré par la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeiny en 1989 depuis l'Iran, appelant à la mort de l'écrivain, son livre "Les versets sataniques" ayant été jugé blasphématoire.
Tout juste avait-il expliqué au New York Post avoir "de l'estime pour l'ayatollah", quelqu'un de "remarquable".
"Je n'aime pas cette personne. Je ne pense pas qu'il soit un homme bien", avait lancé le suspect au tabloïd à propos de l'intellectuel.
"C'est quelqu'un qui a attaqué l'Islam", avait-il ajouté. En regardant des vidéos de l'auteur sur YouTube, il l'a trouvé "hypocrite", avait-il poursuivi.
Hadi Matar était revenu "changé" et davantage religieux d'un voyage en 2018 au Liban, pays d'origine de sa famille, avait affirmé lundi sa mère au site internet du Daily Mail.