Liz Truss jugera Emmanuel Macron "sur ses actes, pas sur ses mots"

Lizz Truss
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Par Euronews avec AFP
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"Le Royaume-Uni est une nation amie, quels que soient ses dirigeants", a réagi ce vendredi Emmanuel Macron après les propos de la possible future Première ministre britannique.

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C'est une simple petite phrase qui fait déjà couler beaucoup d'encre et qui illustre les tensions toujours sous-jacentes entre le Royaume-Uni et la France.

Lors d'un débat public, Liz Truss, la cheffe de la diplomatie britannique et probable future Première ministre, a été interrogée par une journaliste sur le président français.

A la question : "Emmanuel Macron, ami ou ennemi?", celle-ci a d'abord refusé de se prononcer, avant d'ajouter : _"Si je deviens Première ministre, je le jugerai sur ses actes et pas sur ses mots."
_

Emmanuel Macron lui a répondu ce vendredi :"Le Royaume-Uni est une "nation amie, quels que soient ses dirigeants."

Répondant à la même question, lors d'un entretien séparé, Rishi Sunak, son rival dans la course au 10 Downing Street, n'a lui pas hésité à qualifier le président français "d'ami".

Les propos de Liz Truss ont suscité des critiques au Royaume-Uni. Pour le député travailliste David Lammy, "l'heure est venue (...) de rester unis face aux tentatives de division de Vladimir Poutine et non pas de se disputer avec la France ou les États-Unis."

De son côté, l'ex-chef de la diplomatie britannique, le conservateur Alistair Burt, dénonce "une erreur très grave" et appelle Liz Truss à retirer ses propos : "La meilleure réponse aurait été plutôt de dire : bien sûr que le Royaume-Uni et la France sont des amis et des alliés, tant au sein de l'OTAN que pour défendre la cause de la liberté, ce qui ne veut pas dire que nous n'avons pas nos différences et que nous ne devons pas parler en tout franchise."

Depuis le Brexit, les points de contentieux n'ont cessé de se multiplier entre Londres et Paris, que ce soit sur la pêche ou l'Irlande du Nord.

Downing Street et l’Élysée ont eu également des approches différentes sur le dialogue à mener vis-à-vis de Vladimir Poutine,  Boris Johnson privilégiant la ligne dure, alors qu'Emmanuel Macron a choisi de maintenir ouvert le canal diplomatique avec le président russe.

Démissionnaire, le Premier ministre britannique continue de gérer les affaires courantes en attendant que soit désigné son successeur dont le nom devrait être connu le 5 septembre. Liz Truss semble aujourd'hui la mieux placée pour recueillir la majorité des voix des 200 000 militants conservateurs.

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