Le président russe Vladimir Poutine s'est exprimé depuis Moscou pour officialiser l'annexion de quatre régions d'Ukraine. Un processus dénoncé par la communauté internationale.
Le président russe Vladimir Poutine a officialisé l'annexion de quatre régions d'Ukraine (Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia) lors d'une cérémonie au Kremlin.
Des festivités étaient organisées dans l'après-midi et la soirée sur la Place Rouge.
L'annexion a été rejetée par Kyiv, Bruxelles et Washington.
Retrouvez les temps forts de cette journée (discours de Vladimir Poutine, réactions...) ci-dessous :
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Ce qu'il faut retenir à 21h
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Poutine promet la victoire à la Russie
"La victoire sera à nous!", a lancé le président russe Vladimir Poutine lors d'un concert festif sur la Place Rouge, devant plusieurs milliers de personnes qui agitaient des drapeaux russes.
- Signature de l'annexion
Vladimir Poutine a signé les documents d'annexion aux côtés des dirigeants des régions séparatistes d'Ukraine de Donetsk et Lougansk (est), et de celles occupées par les troupes russes de Zaporijjia et de Kherson (sud).
Dans son discours, M. Poutine a appelé Kyiv à cesser "toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations".
- Zelensky et l'OTAN
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rétorqué que Kyiv ne négociera pas avec Moscou tant que Vladimir Poutine sera président, tout en annonçant qu'il allait "signer la candidature de l'Ukraine en vue d'une adhésion accélérée à l'Otan".
- Condamnations internationales
Les dirigeants des pays de l'UE ont publié une déclaration "rejetant" et "condamnant" cette "annexion illégale", accusant Moscou de mettre "la sécurité mondiale en danger".
L'Otan a dénoncé une annexion "illégitime", tandis que le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter sur une résolution condamnant les "référendums" qui se sont tenus plus tôt dans la semaine dans les territoires annexés.
- Frappe près de Zaporijjia
Une frappe de missiles particulièrement meurtrière a fait au moins 30 morts parmi des civils dans une zone sous contrôle ukrainien près de Zaporijjia (sud de l'Ukraine).
- Russes encerclés à Lyman
Les forces ukrainiens sont parvenus ces derniers jours à encercler partiellement la ville stratégique de Lyman (est). Les soldats russes à Lyman, un important nœud ferroviaire, combattent "à bout de force" et la situation y est "difficile", a reconnu un haut responsable séparatiste prorusse.
Réaction du Canada
Le Canada va imposer de nouvelles sanctions contre la Russie a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, après des "simulacres de référendums" et "la tentative d'annexion" de territoires ukrainiens par Moscou.
"Les résultats de ces référendums ne sont pas légitimes, et le Canada ne les reconnaîtra jamais", a de nouveau déclaré vendredi sur Twitter le Premier ministre Justin Trudeau.
Les nouvelles sanctions canadiennes concernent "43 oligarques et élites financières russes et des membres de leur famille", a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Parmi eux le "soi-disant organe directeur de Kherson et 35 hauts fonctionnaires soutenus par la Russie à Donetsk, Lougansk, Kherson et à Zaporijjia".
"Le président Poutine essaie d'annexer le territoire ukrainien dans une tentative cynique et désespérée de valider la guerre insensée qu'il a choisie", a déclaré la ministre des Affaires étrangères canadienne Mélanie Joly.
Depuis 2014 et l'annexion de la Crimée par la Russie, le Canada a imposé des sanctions à plus de 1 800 personnes et entités. La plupart de ces mesures ont été prises en coordination avec les alliés et les partenaires du Canada.
Biden et la Russie
Le président américain Joe Biden a affirmé que les Etats-Unis et leurs alliés ne se laisseraient pas "intimider" par son homologue russe Vladimir Poutine, promettant que l'OTAN défendrait "chaque centimètre" de son territoire.
"L'Amérique et ses alliés ne se laisseront pas intimider", et sont "prêts (...) à défendre chaque centimètre du territoire de l'OTAN", a-t-il affirmé lors d'un discours à la Maison Blanche.
(à partir de 08:05 dans la vidéo ci-dessous)
Les soldats russes à Lyman combattent "à bout de force" (séparatiste aux agences russes)
Les soldats russes partiellement encerclés dans la ville stratégique de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, combattent "à bout de force" et la situation y est "difficile", a dit vendredi un haut responsable séparatiste prorusse, Denis Pouchiline.
"Les gars tiennent à bout de force", a-t-il affirmé à un média local cité par les agences russes, en marge d'un rassemblement dans le centre-ville de Moscou célébrant l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie.
"Presque toutes les routes logistiques (autour de Lyman) sont sous contrôle" de Kyiv, a affirmé de son côté l'armée ukrainienne dans un communiqué.
L'UE et les passeports russes
Avec l'annonce de la mobilisation en Russie, des dizaines de milliers d'hommes de peur d'être enrôlés dans l'armée tentent de fuir vers l'étranger.
Face à cet afflux, la Commission européenne a demandé aux 27 de réduire au minimum la délivrance de visas aux citoyens russes.
Voir la vidéo ici
"La victoire sera à nous !" lance Poutine depuis la Place Rouge
Vladimir Poutine a assuré que la Russie remportera "la victoire" dans son conflit avec l'Ukraine, lors d'un concert sur la Place Rouge dans le centre de Moscou pour célébrer l'annexion de quatre territoires ukrainiens.
"La victoire sera à nous"! a lancé le président russe sous les applaudissements d'une foule de plusieurs milliers de personnes. "Bienvenue à la maison!", a-t-il déclaré à l'adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, estimant qu'ils étaient "revenus dans leur patrie historique".
"La Russie n'ouvre pas seulement les portes de sa maison pour ces personnes, elle ouvre son cœur", a-t-il encore affirmé depuis une scène spécialement installée sur l'emblématique place au pied du mur du Kremlin.
Parmi la foule présente, de nombreux drapeaux russes étaient brandis, selon un journaliste de l'AFP. Certaines personnes portaient également des rubans de Saint-Georges aux rayures noires et oranges, une ancienne décoration militaire tsariste devenue ensuite un symbole de la victoire de l'Armée rouge sur l'Allemagne nazie.
Plusieurs grands écrans et une sonorisation puissante ont aussi été installés pour permettre aux personnes de suivre le discours du président russe et plusieurs stars de la musique russe qui se sont produites sur la scène.
"Nous sommes devenus plus forts parce que nous sommes ensemble", a déclaré M. Poutine, micro en mains.
Le président russe a évoqué un "jour spécial, historique, de vérité et de justice" au moment où les soldats russes, selon lui, "défendent héroïquement le choix des gens" en Ukraine.
"Nous ferons tout pour soutenir nos frères et sœurs à Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk, pour améliorer leur sécurité, relancer l'économie, construire", a-t-il aussi dit, quelques heures après avoir signé l'annexion de ces quatre régions ukrainiennes lors d'une cérémonie au Kremlin.
Des civils retrouvés tués par balles dans l'Est de l'Ukraine après le retrait des soldats russes
Au moins onze civils ont été retrouvés morts sur une route, tués par balles, après le retrait des troupes russes d'une grande partie de la région de Kharkiv, a constaté une équipe de l'AFP vendredi.
Selon les militaires ukrainiens qui ont découvert les voitures des civils et certains corps carbonisés, les Russes ont attaqué un convoi de civils.
L'AFP n'était pas en mesure de confirmer cette affirmation de manière indépendante.
Un responsable séparatiste prorusse avait accusé jeudi depuis Moscou l'armée ukrainienne d'avoir tiré sur un convoi de civils dans la région, faisant selon lui trente morts, sans toutefois apporter plus de précisions.
Le convoi d'une dizaine de personnes que l'AFP a vu vendredi se trouvait sur une route qui part du village de Kyrylivka, à 70 km à l'est de Kharkiv, lorsqu'il fut pris pour cible.
Sur place, les corps des civils tués sont toujours là, à l'intérieur ou à côté de six véhicules. Un minibus est entièrement brûlé, quatre corps, dont celui de ce qui ressemble à être un enfant, gisant sur les sièges.
Non loin de là, une Lada couleur crème a son coffre ouvert, un homme portant un chapeau et un jeans bleu allongé à côté, près d'un sac d'affaires abandonné.
Sur le siège arrière d'une voiture bleue, une vieille dame est elle recroquevillée dans son manteau, comme si elle était profondément endormie.
"Les voitures avançaient ensemble, comme un convoi de civils. On peut voir qu'il n'y a quasiment pas d'espace entre les voitures", a dit "Filya", un soldat ukrainien qui a accompagné l'AFP sur le site.
"On leur a tiré dessus, c'est sûr. Regardez les trous laissés par les balles", ajoute-t-il. "Ils ont mis le feu à une voiture et c'est impossible de distinguer les personnes à l'intérieur sans un expert", estime-t-il.
Début septembre, les troupes de Kiev ont mené une contre-offensive dans l'Est et le Sud de l'Ukraine, reprenant aux Russes de larges pans de territoires, surtout dans la région de Kharkiv, à laquelle appartient Kyrylivka.

Ici, les Russes ont quitté les lieux en début de semaine dernière.
Face aux difficultés militaires, les soldats russes se sont repliés plus à l'est, de l'autre côté de la rivière Oskil, mais les Ukrainiens ont depuis réussi à la franchir, marquant un succès de taille pour Kiev.
Réaction à Donetsk

Réaction de la France
Le président français Emmanuel Macron "condamne fermement l’annexion illégale" de quatre régions par la Russie.
Cela constitue une "violation grave du droit international", a indiqué la présidence française.
"Le Président de la République condamne fermement l’annexion illégale par la Russie des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson. Il s’agit là d’une grave violation du droit international comme de la souveraineté ukrainienne. La France s’y oppose et se tient aux côtés de l’Ukraine pour faire face à l’agression de la Russie et recouvrer sa pleine souveraineté sur l'ensemble de son territoire", réagit l'Elysée après la signature par le président Vladimir Poutine de cette annexion.

Poutine avec ses supporters
"Bienvenue à la maison!", a déclaré Vladimir Poutine sur la Place Rouge au sujet des territoires ukrainiens annexés
"La victoire sera à nous!" a-t-il ajouté.

L'OTAN et les gazoducs
"Il y a eu une action de sabotage sur les gazoducs et c'est très inquiétant", commente le patron de l'OTAN Jens Stoltenberg lors d'une déclaration à la presse.
"Une enquête est en cours pour faire la lumière sur ce qui s'est passé."
Réaction de l'OTAN
Cette procédure d'annexion est "illégale", assure le secrétaire général de l'OTAN.
"C'est l'escalade la plus grave depuis le début du conflit", a-t-il ajouté.
"Si Poutine gagne, cela enverra un signal très inquiétant."
"La Russie doit comprendre qu'il y aura des conséquences si elle utilise des armes nucléaires".
Voir la déclaration de Jens Stoltenberg en direct ici:
Réaction du G7
Les pays du forum du G7 "ne reconnaîtront jamais les prétendues annexions" des territoires ukrainiens par la Russie, ont affirmé leurs ministres des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Nous condamnons unanimement et fermement la guerre d'agression de la Russie contre l’Ukraine et la violation continue par la Russie de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de l’Ukraine", ont-ils ajouté.
Poutine et le Burkina Faso
Les propos du président russe ont un écho particulier au Burkina Faso.
Le pays est soumis à une instabilité politique.
L'ancienne puissance coloniale, la France, y est critiquée par une partie de la population qui voit désormais davantage de perspectives de développement avec la Russie.

Pas de visite de Poutine dans l'immédiat
Le président russe Vladimir Poutine ne prévoit pas pour l'heure de se rendre dans les quatre régions ukrainiennes annexées par Moscou, en plein conflit militaire avec Kyiv, a indiqué le porte-parole du Kremlin.
"Pour l'heure, non, car pour l'heure il y a beaucoup de travail à venir, mais cela aura certainement lieu d'ici quelque temps", a indiqué Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes et interrogé sur la possibilité d'une telle visite.
Réaction du chef de la diplomatie ukrainienne
L'Ukraine va continuer de "libérer ses terres et son peuple", après l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie, a promis vendredi le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
"Rien ne change pour l'Ukraine: nous continuons à libérer nos terres et notre peuple, en restaurant notre intégrité territoriale", a-t-il affirmé sur Twitter, fustigeant le président russe Vladimir Poutine qui "tente de s'emparer de territoires qu'il ne contrôle même pas physiquement".
festivités sur la Place Rouge
Désormais, un grand concert est organisé sur la Place Rouge dans le centre de Moscou.
Discours patriotiques alternent avec chants populaires.
A suivre ici :
Poutine et la nationalité russe
Moscou va faciliter l'accès à la nationalité russe aux étrangers signant un contrat dans l'armée et leurs familles, selon un décret signé ce vendredi par le président Vladimir Poutine.
"Les citoyens étrangers ou apatrides signant un contrat pour servir dans les forces armées russes (...) pour au moins un an et prenant part (ou ayant pris part) aux opérations militaires pendant au moins six mois" bénéficieront de la procédure simplifiée pour obtenir un passeport russe, selon ce décret.
Le texte, publié sur le portail des documents officiels, précise que la mesure s'appliquera aussi à ceux ayant servi moins de six mois, s'ils ont reçu une blessure au combat leur permettant d'être démobilisés pour "raison de santé".
Enfin, les conjoints, les enfants et les parents des étrangers signant un contrat avec l'armée pourront également profiter d'un accès simplifié à la nationalité russe, toujours selon le décret.
Cette mesure semble s'adresser en particulier aux immigrés issus des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, qui occupent dans les grandes agglomérations, comme la capitale Moscou, les métiers les plus pénibles.
Après l'annonce d'une mobilisation "partielle" la semaine dernière par la Russie, confrontée à des difficultés militaires en Ukraine, plusieurs ex-républiques soviétiques d'Asie centrale avaient appelé leurs ressortissants à ne pas participer au conflit.
La semaine dernière, Vladimir Poutine avait également signé une loi selon laquelle les étrangers qui rejoignent l'armée pour une durée d'au moins un an pouvaient demander la nationalité, sans avoir à justifier des cinq ans de résidence sur le territoire russe normalement requis.
Réaction de Washington
- Le président américain a dénoncé l'annexion des 4 régions ukrainiennes par la Russie. Joe Biden estime que la déclaration d'annexion est "frauduleuse".
- Les Etats-Unis adoptent par ailleurs de nouvelles sanctions contre la Russie après les annexions en Ukraine
- Washington dit par ailleurs que le G7 sanctionnera tout pays soutenant la Russie.

Réaction de Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a martelé qu'il ne négociera pas avec la Russie tant que Vladimir Poutine est au pouvoir, peu après que le dirigeant russe a demandé à l'Ukraine de déposer les armes.
"L'Ukraine ne négociera pas avec la Russie tant que Poutine est le président de la Fédération de Russie. Nous négocierons avec le nouveau président", a-t-il dit, dans une vidéo en ligne, peu après que le Kremlin a formalisé l'annexion de quatre territoires ukrainiens.

"Nos citoyens pour toujours"
Le président russe Vladimir Poutine a signé l'annexion de quatre régions d'Ukraine que Moscou occupe totalement ou partiellement.
Les dirigeants des régions ukrainiennes séparatistes de Donetsk et Lougansk (est) et de Zaporijjia et Kherson (sud) ont également signé les documents d'annexion aux côtés de M. Poutine devant un public composé de membres du gouvernement, de députés et de sénateurs, et d'autres membres de l'élite politique russe.
Ils ont ensuite joint leurs mains avant de scander "Russie!" à l'unisson avec la salle, selon les images de la télévision russe.
Dans son discours précédant l'annexion, M. Poutine a appelé Kyiv à "cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations".
"Mais le choix des habitants de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson ne sera pas discuté. Il a été réalisé et la Russie ne le trahira pas", a-t-il averti.
Balayant les critiques occidentales, M. Poutine a ajouté: "Les habitants de Lougansk et Donetsk, Kherson et Zaporijjia deviennent nos citoyens pour toujours".
"Les gens ont voté pour notre avenir commun", a-t-il assuré après l'organisation de "référendums" d'annexion condamnés par Kiev et ses alliés.
"Nous défendrons notre terre avec toute notre force et nos moyens", a encore dit M. Poutine, alors que les responsables russes ont menacé à plusieurs reprises de faire usage de l'arme nucléaire pour défendre les nouveaux territoires ukrainiens incorporés vendredi.
Poutine et les dirigeants des 4 régions annexées
Vladimir Poutine pose avec les dirigeants des 4 régions officiellement annexées :
De gauche à droite sur la photo :
- Vladimir Saldo, le chef nommé par Moscou de la région de Kherson
- Yevgeny Balitsky, le chef nommé par Moscou de la région de Zaporizhzhia
- Denis Pushilin, le chef de la République populaire de Donetsk
- Leonid Pasechnik, chef de la République populaire de Luhansk

Ukraine / Russie : ce qui va changer
Qu'est-ce qui va changer avec les annexions des 4 régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia ?
Réponse cartes à l'appui - en vidéo
Signature de l'annexion
Le président Vladimir Poutine a signé l'annexion de quatre régions d'Ukraine à la Russie lors d'une cérémonie au Kremlin en présence des quatre dirigeants prorusses de ces territoires contrôlés en totalité ou en partie par Moscou.
Les quatre dirigeants et M. Poutine ont signé tour à tour les documents d'annexion devant un public composé de membres du gouvernement, de députés et de sénateurs, et d'autres membres de l'élite politique russe avant de se prendre par les mains et de scander "Russie!" à l'unisson avec la salle.

Ce qu'il faut retenir du discours du président russe
- Poutine et les 4 régions annexées
"Les habitants de Lougansk et Donetsk, Kherson et Zaporijjia deviennent nos citoyens pour toujours. Les gens ont voté pour notre avenir commun."
- Poutine et le régime de Kyiv
"Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations."
- Poutine et l'URSS
"L'URSS a disparu, le passé ne peut être ramené. Et la Russie n'a pas besoin de cela aujourd'hui, nous n'y aspirons pas."
- Poutine et les Occidentaux
"Les Occidentaux ne veulent pas d'un partenariat égal à égal avec nous. Ils voient notre culture comme une menace. Ils ont rompu tous les engagements. La Russie ne va pas vivre selon les lois dictées par les Occidentaux."
- Poutine et la "Grande Russie"
"La défaite de l'hégémonie occidentale est inéluctable. Notre combat est celui pour la Grande Russie".

Rejet par l'UE
Les dirigeants de l'UE "rejettent" l'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes.
Ils l'ont fait savoir dans un communiqué.
"Nous ne reconnaissons pas et ne reconnaîtrons jamais les +référendums+ illégaux que la Russie a organisés comme prétexte pour cette nouvelle violation de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ni leurs résultats falsifiés et illégaux. Nous ne reconnaîtrons jamais cette annexion illégale", affirme la déclaration publiée peu avant la signature des actes d'annexion par le président russe Vladimir Poutine.
"Ces décisions sont nulles et non avenues (...) La Crimée, Kherson, Zaporijjia, Donetsk et Lougansk sont l'Ukraine", ajoutent les 27.
"Nous appelons tous les États et organisations internationales à rejeter sans équivoque cette annexion illégale", poursuivent-ils.
"En sapant délibérément l'ordre international fondé sur des règles et en violant de manière flagrante les droits fondamentaux de l'Ukraine à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale (...) la Russie met la sécurité mondiale en danger", accusent-ils.
Les dirigeants de l'UE réaffirment "le droit de l'Ukraine de se défendre contre l'agression russe pour reprendre le contrôle total de son territoire et de libérer les territoires occupés à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues".
L'UE continuera à apporter à l'Ukraine "un soutien économique, militaire, social et financier solide aussi longtemps qu'il le faudra", insistent les 27.
Fin du discours du président russe, longuement applaudi.
Les dirigeants des 4 régions annexées s'avancent à la tribune pour signer les documents officialisant l'intégration à la Russie.
Cela concerne les régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia.
Retentit ensuite l'hymne national russe.
Poutine et la "grande Russie"
"Aujourd'hui, nous nous battons pour un monde juste.
La défaite de l'hégémonie occidentale est inéluctable.
Notre combat est celui pour la Grande Russie".
Poutine dénonce les Occidentaux et le néo-colonialisme
"Les Occidentaux veulent voler les richesses des autres pays, et s'ils n'arrivent pas à leur fin, ils vont déclencher des guerres.
Ce modèle néo-colonial est condamné.
Les Occidentaux veulent empêcher les populations de choisir leur propre destin.
Ils n'accordent aucune importance à la valeur de la famille et de la patrie."
Poutine et les Etats-Unis
Le président russe s'est lancé dans une grande diatribe contre les Etats-Unis, dénonçant une "propagande agressive".
"On ne peut pas nourrir les gens avec des papiers représentants des dollars, avec le capitalisme, avec les mensonges".

Poutine et les Occidentaux
"Les Occidentaux ne veulent pas d'un partenariat égal à égal avec nous", affirme Vladimir Poutine.
Et d'accuser l'Occident de vouloir faire de la Russie une "colonie".
"Ils voient notre culture comme une menace.
Les Occidentaux n'ont pas besoin de la Russie.
Ils ont rompu tous les engagements, (...) n'ont pas tenu leur promesses de ne pas élargir l'OTAN
La Russie ne va pas vivre selon les lois dictées par les Occidentaux."
Appel à l'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités" et à négocier, alors qu'il s'apprêtait à annexer quatre de ses régions, après des "référendums" dénoncés par Kiev et les Occidentaux.
"J'appelle l'Ukraine à arrêter la guerre qu'elle a commencée", lance le président russe.
"Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations", a déclaré M. Poutine lors d'un discours au Kremlin devant le gouvernement, les députés et sénateurs, et d'autres représentants de l'Etat russe.
L'Ukraine et l'effondrement de l'URSS
Vladimir Poutine s'en prend à ceux qui ont permis l'éclatement de l'Union soviétique.
"Nous n'allons pas ressusciter l'URSS, mais on ne peut aller contre la volonté des populations de revenir dans leur territoire d'origine", affirme le président russe.
"Il faut que les dirigeants internationaux entendent qu'il s'agit là de la demande des populations, de devenir russes."
Début du discours de Poutine sur l'annexion de quatre régions ukrainiennes
"Nous signons aujourd'hui un accord sur l'intégration" de ces régions à la Russie, a déclaré M. Poutine devant le gouvernement, les députés et sénateurs, et d'autres représentants de l'Etat russe.
"Nous acceptons l'entrée dans la Fédération de Russie des régions de Kherson, Zaporijjia, Donetsk et Lougansk.
Je suis sûr que la Douma va accepter ce processus car c'est la volonté de millions de gens.
Les habitants des régions du sud et l'est de l'Ukraine annexées par la Russie seront "nos citoyens pour toujours", a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine lors d'un discours au Kremlin.
"Les habitants de Lougansk et Donetsk, Kherson et Zaporijjia deviennent nos citoyens pour toujours", a affirmé le président russe devant l'élite politique du pays. "Les gens ont voté pour notre avenir commun", a-t-il ajouté.
Minute de silence
"Je demande d'honorer la mémoire des victimes de l'opération spéciale en Ukraine par une minute de silence."
Festivités à Moscou
La capitale russe se prépare elle à des festivités, avec une circulation restreinte ce vendredi, notamment un concert à l'ombre des murs du Kremlin, lors duquel M. Poutine pourrait faire une apparition.
Vote d'une résolution à l'ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter ce vendredi sur une résolution condamnant ces "référendums".
Cette résolution ne sera pas adoptée en raison du véto utilisé par la Russie.

"Référendums" d'annexion : "simulacres"
De nombreux dirigeants internationaux dénoncent le processus d'annexion, estimant qu'il s'agit d'un "similacre".
Ce jeudi, le Secrétaire général de l'ONU a parlé d'une violation de la Charte des nations unies.
L'ultime problème du tracé des frontières
Le Kremlin a indiqué devoir encore "clarifier" si la Russie annexait la totalité des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijjia ou uniquement les parties qu'elle occupe.
"En ce qui concerne (les frontières) des régions de Kherson et Zaporijjia, je dois clarifier", a dit aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à deux heures de la cérémonie à l'issue de laquelle Vladimir Poutine doit formaliser l'annexion de quatre régions d'Ukraine.
Les deux autres régions de Donetsk et Lougansk seront elles annexées dans leur totalité, Moscou ayant reconnu la souveraineté de régimes séparatistes prorusses fin février, juste avant l'assaut russe contre l'Ukraine.
Selon le groupe de réflexion américain ISW (Institute for the Study of War), Moscou contrôle 72% de la superficie de la région de Zaporijjia.
Et quelque 88% de celle de Kherson et sa capitale éponyme sont sous occupation russe, selon la même source.
Vladimir Poutine doit formaliser l'annexion des quatre régions lors d'une cérémonie au Kremlin après 12H00 GMT.
La Russie avait organisé à la hâte de prétendus référendums, largement dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux, à la suite d'une contre-offensive ukrainienne qui a forcé l'armée russe à céder des milliers de km2 de terrain.
Les combats se poursuivent en Ukraine
Pendant que les dirigeants russes vont organiser une cérémonie d'officialisation de l'annexion de 4 régions ukrainiennes, la guerre se poursuit sur le sol ukrainien.
La matinée a été endeuillée par une frappe particulièrement meurtrière sur une colonne de voitures de civils non loin de la limite entre la zone ukrainienne et la zone occupée de la région de Zaporijjia, l'un des quatre territoires devant être incorporés par la Russie.
Au moins 25 personnes ont été tués et 50 autres blessées dans cette frappe, selon le parquet ukrainien, les deux camps se rejetant la responsabilité du bombardement.
Résumé de la situation en vidéo
A quelques minutes du début de la cérémonie, voici un point sur la situation en vidéo :

Bonjour et bienvenue dans ce fil DIRECT.
Nous allons suivre la cérémonie organisée à Moscou pour officialiser l'annexion de 4 régions ukrainiennes.
Le président russe Vladimir Poutine va s'exprimer à 14h00 (CET) - nous suivrons son allocution depuis le Kremlin.