L'Iran diffuse des "aveux" d'espionnage de deux Français

Cécile Kohler (à g.) et son conjoint Jacques Paris (à dr.), dans la vidéo des "aveux" d'espionnage - capture d'écran d'une vidéo de l'agence de presse officielle IRNA
Cécile Kohler (à g.) et son conjoint Jacques Paris (à dr.), dans la vidéo des "aveux" d'espionnage - capture d'écran d'une vidéo de l'agence de presse officielle IRNA Tous droits réservés screenshot video
Par Xavier De LagausieEurnonews
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La vidéo intrigue. Une femme et un homme affirment en français être des agents de la DGSE. Arrêtés le 11 mai, ils sont accusés par le régime iranien de vouloir déclencher le chaos et de déstabiliser la société. Le Quai d'Orsay dénonce une mascarade.

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Sur ces images, une femme s’exprime en français. Elle affirme, tout comme cet homme, être un agent de la DGSE, les services de renseignement français.
Diffusée à la télévision iranienne ce jeudi matin, cette vidéo est présentée comme étant des aveux d’espionnage de deux Français arrêtés le 11 mai en Iran.

Le couple affirme s’appeler Cécile Kohler et Jacques Paris. Ils sont accusés par le régime iranien de vouloir déclencher le chaos et de déstabiliser la société.

Le Ministère français des Affaires étrangères a réagi, et dénonce « une mise en scène indigne, révoltante, inacceptable et contraire au droit international », avant d’ajouter : 

Cette mascarade révèle le mépris de la dignité humaine qui caractérise les autorités iraniennes.
Ministère français des Affaires étrangères

La quai d’Orsay a également demandé la libération immédiate des deux Français.

Cette vidéo est publiée, alors que l’Iran est secoué depuis 3 semaines par une forte vague de manifestations, après la mort de la jeune Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs.

Plus d’une dizaine d’Occidentaux, binationaux pour la plupart, sont actuellement bloqués, ou retenus en Iran. Arrêté en mai 2020, le Français Benjamin Brière purge une peine de 8 ans et 8 mois de prison pour espionnage, ce qu’il conteste. 

Ces détentions sont condamnées par des ONG, qui dénoncent une politique de prise d’otages, pour obtenir des concessions de la part des puissances étrangères.

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