Crise énergétique : à Prague, les 27 affichent un visage uni

Olaf Scholz (g), Mark Rutte (centre) et Emmanuel Macron sont ostensiblement arrivés ensemble au sommet.
Olaf Scholz (g), Mark Rutte (centre) et Emmanuel Macron sont ostensiblement arrivés ensemble au sommet. Tous droits réservés MICHAL CIZEK/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
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Les dirigeants de l'Union européenne, réunis en sommet à Prague, tentent de surmonter leurs divisions pour esquisser une réponse commune à la flambée des prix de l'énergie provoquée par la guerre en Ukraine.

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Les dirigeants de l'Union européenne, réunis en sommet vendredi à Prague, tentaient de surmonter leurs divisions pour esquisser une réponse commune à la flambée des prix de l'énergie provoquée par la guerre en Ukraine.

Dans une démonstration d'unité, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz sont arrivés côte à côte au château de la capitale tchèque, flanqués du chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte. Mais l'image ne suffira pas à masquer les tensions apparues récemment entre Paris et Berlin sur les questions énergétiques.

Les trois dirigeants devaient discuter dans la matinée avec leurs homologues de l'UE de nouvelles mesures proposées par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L'économie du Vieux continent dépend totalement de ses importations d'hydrocarbures et souffre comme nulle autre des coupures de livraisons imposées par la Russie.

Nous avons besoin d'une meilleure coordination
Krisjanis Karins
Premier ministre letton

Mais elle peine à trouver une parade commune, tant les intérêts divergent entre les pays qui misent sur le nucléaire comme la France, ceux qui comptent sur le charbon comme l'Allemagne, ou ceux qui sont historiquement liés aux hydrocarbures russes en Europe centrale.

"Nous avons besoin d'une meilleure coordination pour aider nos citoyens et nos entreprises", a plaidé le Premier ministre letton, Krisjanis Karins, avertissant contre toute tentation de cavalier seul, après le tollé provoqué la semaine dernière par le plan de 200 milliards d'euros de Berlin pour protéger son économie.

"Au prétexte qu'un pays membre est capable d'emprunter plus, il ne doit pas pouvoir subventionner davantage ses entreprises et les rendre plus compétitives que celles des voisins", a-t-il dit.

"Soyez solidaires!"

"Soyez solidaires, dans les temps difficiles il faut s'accorder sur des mesures communes et non pas sur celles qui conviennent le mieux à un pays", a également lancé son homologue polonais, Mateusz Morawiecki, à l'attention des Allemands.

Mme von der Leyen a confirmé qu'un "plafonnement des prix de l'énergie" serait débattu. "La question est comment et sur quels achats", a-t-elle précisé. Quinze Etats membres, dont la France, réclament une limitation des prix sur toutes les importations de gaz de l'UE, pour l'instant rejetée par Berlin. "Cela sonne bien sur le papier, mais ça peut causer problème, a mis en garde le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel. Peut-être qu'on aura un plafond sur les prix mais qu'on n'aura plus d'énergie, car nous ne sommes pas les seuls clients au monde".

Autre sujet d'affrontement : la réforme du marché européen de l'électricité qui pénalise les consommateurs avec des tarifs élevés, indexés sur ceux du gaz. Mme von der Leyen a proposé mercredi de discuter d'un plafonnement temporaire des prix de gros du gaz utilisés pour produire de l'électricité, avant une réforme structurelle du marché électrique réclamée par Paris.

Aucune grande annonce n'est prévue vendredi, ce sommet informel ayant pour but de préparer des décisions attendue lors d'une prochaine réunion à Bruxelles les 20 et 21 octobre.

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