France : la crise du carburant se poursuit, appel à une grève interprofessionnelle mardi

Une raffinerie de TotalEnergies
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Par Julien Pavy avec AFP
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Les réquisitions de personnels dans les dépôts bloqués ont déclenché la colère de la CGT qui appelle, avec d'autres syndicats, à une journée de grève interprofessionnelle mardi pour la défense des salaires. L'attitude des groupes pétroliers est pointée du doigt.

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Les pénuries de carburant se poursuivent en France alors que plusieurs dépôts sont toujours bloqués par des salariés grévistes des groupes Esso-Exxon Mobile et TotalEnergie, qui réclament des hausses de salaires.

Nouvelles réquisitions

Ce jeudi, le gouvernement a décrété de nouvelles réquisitions de personnels visant un dépôt pétrolier de TotalEnergies près de Dunkerque, dans le nord du pays. Un ordre similaire avait déjà visé un site d'Esso-ExxonMobil en Normandie.

Ces réquisitions ont déclenché la colère de la CGT qui appelle avec d'autres syndicats à une journée de grève interprofessionnelle mardi pour la défense des salaires. L'attitude des groupes pétroliers est pointée du doigt :

"Alors qu'elles réalisent d'énormes profits, les entreprises de la branche pétrole, en particulier Total ou Exxon, refusent d'accéder aux exigences des salariés massivement mobilisés. Ces derniers réclament avant tout le rattrapage de l'inflation et une meilleure répartition des richesses créées par les travailleuses et les travailleurs, alors que des milliards d'euros de dividendes ont été versés aux actionnaires", a déclaré Catherine Perret, la secrétaire confédérale CGT.

Sur les dépôts d'ExxonMobil, le conflit semblait toutefois s'apaiser depuis l'accord salarial conclu en début de semaine entre deux syndicats et la direction. La grève a été levée jeudi à la raffinerie de Fos-sur-Mer.

En revanche, chez TotalEnergies, dirigeants et salariés sont toujours dos-à-dos après de premières discussions infructueuses sur des hausses de salaires. La grève a été reconduite dans l'après-midi sur l'ensemble des sites de Total touchés par le mouvement.

Les automobilistes à bout de nerfs

Cette grève, qui dure depuis plus de deux semaines, impacte directement les automobilistes français, alors qu'environ 30 % des stations-service du pays manquent d'un ou de plusieurs carburants.

La situation est particulièrement critique en région parisienne et dans les Hauts de France, où les altercations dans les files d'attente se multiplient. Par endroits, des agents de sécurité ont été déployés pour faire régner l’ordre.

Le président français Emmanuel Macron a dit tabler sur un retour à la normale dans les stations dans le milieu de la semaine prochaine.

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