Jeremy Hunt à la rescousse d'un gouvernement Truss en perdition

C'est l'homme censé sauver la Première ministre britannique Liz Truss. Son nouveau Chancelier de l'Echiquier Jeremy Hunt a pris la barre du ministère des Finances en pleine tempête.
Après à peine 40 jours au pouvoir, Liz Truss est grandement affaiblie. Son projet de budget qui prévoyait d'importantes baisses d'impôts, notamment pour les plus riches, a fait trembler les marchés... et son autorité.
Avec Jeremy Hunt aux finances, c'est un plan d'austérité qui se prépare sans dire son nom : hausses d'impôts et importantes coupes dans les dépenses publiques ont été annoncées.
"Il y a eu des erreurs. C'était une erreur de réduire le taux d'imposition des plus riches, alors que nous allons demander des décisions difficiles en matière de fiscalité et de dépenses. C'était une erreur de voler à l'aveuglette et de faire ces prévisions, en disant que les sommes s'additionnent, la Première ministre l'a reconnu. C'est pourquoi je suis ici. Et ce dont nous avons besoin maintenant, c'est que je montre au Parlement et aux marchés que nous pouvons faire en sorte que nos plans d'imposition et de dépenses fonctionnent", a plaidé Jeremy Hunt.
Reste à savoir si les Britanniques ont encore confiance en leur chef de l'exécutif, elle qui se rêvait en nouvelle Margaret Thatcher.
"Ils semblent aller d'un extrême à l'autre. Il n'y a pas vraiment de politique à long terme, on dirait que c'est une réaction instinctive. Et ce dont nous avons besoin, ce sont des politiques à long terme qui, espérons-le, arrangeront les choses", explique un homme.
Mais face à l'inflation galopante, le leader du parti travailliste, Keir Starmer, estime que les conservateurs sont dans l'impasse et attend son heure.
"Même eux savent qu'elle ne peut pas réparer le désordre qu'elle a créé. Et au fond, ses députés savent autre chose. Ils n'ont plus de mandat du peuple britannique", attaque le patron du Labour.
Le nouveau plan budgétaire de Jeremy Hunt doit être présenté le 31 octobre. Divers syndicats ont d'ores et déjà menacé de lancer des grèves dans tout le pays, au moment où le gouvernement veut limiter ce droit face à la recrudescence des mouvements sociaux.