France : raffineries toujours bloquées, le gouvernement s'impatiente

A g. : syndicaliste de la CGT sur le site de TotalEnergies à Donges, le 14/10/2022 //  A dr. : Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie, Paris, le 11/10/2022
A g. : syndicaliste de la CGT sur le site de TotalEnergies à Donges, le 14/10/2022 // A dr. : Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie, Paris, le 11/10/2022 Tous droits réservés AFP
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur cinq sites. De son côté, le ministre de l'Economie a haussé le ton ce lundi, affirmant qu'il fallait "libérer les dépôts de carburants" bloqués.

PUBLICITÉ

La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur cinq sites. De son côté, le ministre de l'Economie a haussé le ton ce lundi, affirmant qu'il fallait "libérer les dépôts de carburants" bloqués.

La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur cinq sites, a indiqué ce lundi à l'AFP le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, dont le syndicat n'a pas signé l'accord sur les salaires conclu entre la direction et deux syndicats majoritaires.

"La grève est reconduite (sur les sites de) Normandie (raffinerie et dépôt, NDLR), à Donges (raffinerie et dépôt), La Mède (bioraffinerie et dépôt), Feyzin (dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique) et à Flandres (dépôt), malgré les réquisitions", a indiqué M. Sellini, portant le total des sites en grève à trois raffineries (sur sept) et cinq gros dépôts (sur environ 200).

Un accord sur des augmentations salariales avait été conclu dans la nuit de jeudi à vendredi avec deux syndicats majoritaires de TotalEnergies, la CFDT et la CFE-CGC.

"La direction a déjà largement communiqué sur l'accord, elle ne semble pas prête à revenir à la table des négociations", a dit lundi à l'AFP M. Sellini, dont le syndicat compte poursuivre le mouvement jusqu'à mardi, journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle à laquelle ont aussi appelé FO, Solidaires et la FSU.

Le gouvernement hausse le ton

"Le temps de la négociation est passé", a déclaré ce lundi matin le ministre français de l'Economie et des Finances. Bruno Le Maire souligne qu'à présent, il fallait "libérer les dépôts de carburants et les raffineries" bloqués par les grévistes depuis près de trois semaines.

Ce dimanche soir, la Première ministre Elisabeth Borne a brandi la menace de nouvelles "réquisitions" de salariés en cas de "situations très tendues".

Sur le plateau du journal télévisé du 20H sur TF1, elle a haussé le ton en demandant aux salariés grévistes de TotalEnergies "de respecter l'accord majoritaire et de ne pas bloquer le pays avec toutes les difficultés que cela crée".

Alors que la grève a fait drastiquement monter les prix à la pompe, elle a annoncé la prolongation de la ristourne de 30 centimes, assurant que TotalEnergies allait "également" prolonger sa remise de 20 centimes.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Crise énergétique : l'agrivoltaïsme, une solution ?

La grève dans les raffineries françaises à la croisée des chemins

France : TotalEnergies visé par une plainte pour complicité de crimes de guerre en Ukraine