Tensions entre la Serbie et le Kosovo: Belgrade demande à l'OTAN de déployer des soldats serbes

Le Président serbe Aleksandar Vučić, le 12 décembre 2022
Le Président serbe Aleksandar Vučić, le 12 décembre 2022 Tous droits réservés Petr David Josek/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AFP
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Pristina et Belgrade ont échangé les accusations après la dernière série d’incidents, et le président serbe a indiqué qu’il demanderait à l’OTAN de déployer des soldats serbes dans le Nord du Kosovo.

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Les tensions sont vives dans le nord du petit Etat, où se sont produits ces derniers jours des blocages de circulation, des fusillades et une attaque contre une patrouille de police.

Faut il craindre un escalade entre la Serbie et le Kosovo? la sortie de la réunion du Conseil de sécurité national serbe ce dimanche, le président Aleksandar Vučić a affirmé faire tout son possible pour maintenir le dialogue, mais précise que son armée est prête à protéger la minorité serbe: "avant de recevoir des ordres, et à l'exception de l'alerte et de la préparation au combat, nos soldats essaieront un million de fois de préserver la paix."

Une annonce qui fait suite à des tensions croissantes dans le nord du Kosovo à majorité serbe. Des centaines de Serbes du Kosovo avaient érigé plus tôt dans la journée des barricades sur une route dans le nord du pays, bloquant le trafic à deux importants points de passage à la frontière avec la Serbie. Les protestataires dénoncent l'arrestation d'un ancien policier d’origine ethnique serbe, soupçonné d'être impliqué dans la contestation contre la suppression des plaques d'immatriculation serbes datant d'avant la guerre d'indépendance. 

Les dernières tensions ont éclaté après la décision des autorités kosovares d’organiser le 18 décembre, dans les municipalités à majorité serbe, des élections locales que les principaux partis politiques serbes ont annoncé vouloir boycotter. Des explosions et des fusillades ont été entendues jeudi au moment où les responsables chargés des élections ont visité deux municipalités du nord du Kosovo afin de préparer le scrutin, mais aucun blessé n’a été signalé. Peu après la mise en place des barricades, la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a annoncé qu’elle avait décidé de reporter les élections locales au 23 avril.

Le Premier Ministre du Kosovo, Albin Kurti, a qualifié ces insurgés de "gangs criminels", et demandé à la Force de maintien de la Paix dirigée par l'OTAN d'enlever les barricades.

Aleksandar Vučić a quant à lui demandé à l'Organisation du traité de l’Atlantique Nord l'autorisation de déployer 1 000 soldats serbes dans le nord du pays pour arrêter, selon lui, le "harcèlement" subis par les Serbes de Kosovo. Une requête qui sera certainement rejetée, car elle va à l'encontre des Accords de paix, signés en 1999.

La minorité serbe du Kosovo, qui compte au total environ 120 000 membres, refuse sa loyauté à Pristina avec les encouragements de Belgrade qui ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo proclamée en 2008.

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