Une offensive russe de grande envergure en Ukraine serait prévue au cours des premiers mois de 2023 selon Kyiv.
PUBLICITÉLe gouvernement ukrainien s'attend à ce que la Russie lance une offensive de grande envergure au cours des premiers mois de 2023, citant des indicateurs tels que les efforts de mobilisation russes, l'annonce de la conscription et le déplacement d'armes lourdes.
Cette hypothèse est conforme à l'évaluation de longue date de l'Institut pour l'étude de la guerre, basé aux Etats-Unis, selon laquelle les mois d'hiver augmenteront le rythme des opérations des deux côtés du front et que les conditions sur le terrain dans toute l'Ukraine seront probablement propices à des opérations offensives.
Toujours selon le groupe de réflexion américain, les forces russes pourraient plus facilement relancer des opérations offensives le long de deux axes principaux à savoir le long de la frontière Kharkiv-Luhansk dans le nord-est du pays ou dans la région de Donetsk.
Selon l'Institut américain, les troupes russes semblent déplacer des équipements lourds des zones arrière de la région de Louhansk vers des zones proches de la ligne de front actuelle le long de la frontière entre les régions de Kharkiv et de Louhansk et y ont reconsolidé leur de forces.
Des sources ukrainiennes et russes ont récemment rapporté que les troupes russes mènent des opérations offensives limitées le long de cette ligne, notamment pour regagner les positions perdues à l'ouest de Kreminna.
La récente chute des températures dans cette zone, désormais négatives, a permis au sol de se solidifier, créant ainsi des conditions propices à l'augmentation du rythme des opérations offensives.
La puissance de combat russe qui a été libérée à la suite du retrait de la rive ouest de la région de Kherson s'est ainsi redéployée dans diverses zones du Donbass, renforcée par des réservistes mobilisés.
Les forces russes peuvent en outre espérer lancer une offensive dans l'ouest de la région de Donetsk pour tirer parti des avancées marginales réalisées dans la zone de Vuhledar-Pavlivka le mois dernier.
Toujours selon l'Institut pour l'étude de la guerre, la décision de Vladimir Poutine de reporter son discours annuel pourrait signifier qu'il veuille attendre avant de prononcer un discours de victoire à moins que que le président russe ne soit obliger d'admettre que la Russie ne peut pas atteindre ses objectifs maximalistes, comme l'affirment fréquemment les Ukrainiens.