France, Royaume-Uni et Espagne imposent des tests aux passagers venant de Chine

Passagers en provenance de Chine et arrivant à l'aéroport de Milan (Italie), le 29/12/2022
Passagers en provenance de Chine et arrivant à l'aéroport de Milan (Italie), le 29/12/2022 Tous droits réservés Alessandro Bremec/LaPresse
Par euronews avec AFP, AP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Plusieurs pays européens (France, Royaume-Uni, Espagne et Italie) ont décidé d'imposer des contrôles aux passagers venant de Chine face à la flambée de cas de Covid. Cela fait suite à la levée par Pékin de restrictions anti-Covid.

PUBLICITÉ

Face à la flambée de cas de Covid en Chine, liée notamment à la levée par Pékin des restrictions, plusieurs pays s'inquiètent d'une reprise de l'épidémie. D'où les décisions en cascade d'instaurer des contrôles aux passagers venant de Chine. Tour d'horizon.

FRANCE

Les voyageurs embarquant en Chine à destination de la France devront présenter un test de dépistage du Covid-19 négatif au départ de leur vol, a annoncé ce vendredi soir le gouvernement français.

Tous les voyageurs de Chine à destination de la France - par un vol direct ou avec escale - devront apporter au départ la preuve d'un test (PCR ou antigénique) négatif de moins de 48 heures, a indiqué une source gouvernementale lors d'une conférence de presse.

D'autres tests seront réalisés à l'arrivée de manière aléatoire, les prélèvements positifs faisant l'objet d'un séquençage afin de détecter d'éventuels nouveaux variants du virus. Les voyageurs "se seront engagés" au départ "à s'isoler" s'ils sont testés positifs à l'arrivée, a indiqué la source gouvernementale.

En outre, le port du masque sera obligatoire à bord des vols au départ de Chine vers la France.

Un décret de la Première ministre Elisabeth Borne portant ces mesures de restriction sera publié au cours du week-end "et notifié à la Commission européenne et aux Etats membres de l'UE", indique un communiqué du gouvernement.

ROYAUME-UNI

Le gouvernement britannique va imposer aux voyageurs en provenance de Chine de fournir avant leur départ un test Covid négatif, ont rapporté ce vendredi les médias britanniques, après la levée par Pékin de restrictions anti-coronavirus.

Le Royaume-Uni va ainsi rejoindre plusieurs autres pays qui, face à l'explosion des cas d'infections en Chine, ont récemment imposé des restrictions aux passagers venant de ce pays, dont les Etats-Unis, la France, l'Italie, l'Espagne ou Israël.

ESPAGNE

Confrontée à l'attentisme de l'Union européenne et encore très marquée par la première vague de Covid en 2020, l'Espagne est devenue ce vendredi le deuxième pays de l'UE à imposer des contrôles pour les voyageurs en provenance de Chine.

En annonçant la mesure lors d'une conférence de presse à Madrid, la ministre de la Santé, Carolina Darias, a précisé que l'Espagne exigerait de ces voyageurs soit "un test négatif", soit "un schéma complet de vaccination" avec les vaccins autorisés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La mesure prise par Madrid a donc clairement été motivée par le fait que la réunion informelle convoquée la veille à Bruxelles par la Commission européenne afin de mettre au point "une approche coordonnée" des 27 n'avait débouché sur aucun résultat.

"Nous savons l'importance d'agir de manière coordonnée, mais aussi l'importance d'agir avec célérité", a commenté Mme Darias, qui a souligné que Madrid plaiderait au niveau européen pour que l'ensemble des 27 exigent des voyageurs venant de Chine la présentation d'un certificat Covid numérique.

La date à laquelle les contrôles décidés par Madrid prendront effet n'a pas été annoncée. En outre, le ministère, en réponse à une question de l'AFP, n'a pas précisé s'ils porteraient uniquement sur les vols directs en provenance de Chine, comme c'est le cas pour l'Italie, ou si les voyageurs avec escale seraient aussi concernés.

ITALIE

L'Italie a été le premier pays européen à imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine, et ce, dès mercredi.

"Cette mesure s'avère indispensable pour garantir la surveillance et l'individualisation d'éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne", a justifié le ministre de la Santé Orazio Schillaci dans un communiqué.

PORTUGAL

A Lisbonne, le ministère de la Santé a annoncé, dans une déclaration à la presse, que le Portugal préparait la mise en place, "dans les aéroports, de mesures de contrôle des passagers en provenance de Chine, à mettre en place si et quand cela s'avère nécessaire".

Le ministère n'a fourni aucun détail sur la nature exacte de ces "mesures de contrôle" ni sur ce qui pourrait déclencher leur application. Il existe un seul vol direct par semaine entre la Chine et le Portugal.

ALLEMAGNE

L'Allemagne a plaidé vendredi pour la mise en place dans les aéroports européens d'un "système de surveillance" de nouveaux variants potentiellement dangereux du Covid-19, et rejeté à ce stade des tests pour les voyageurs en provenance de Chine.

PUBLICITÉ

Alors que plusieurs pays vont exiger des tests négatifs pour les voyageurs chinois, le ministre de la Santé allemand Karl Lauterbach n'en voit pas l'utilité à ce stade.

"Tous les variants observés jusqu'à présent sont déjà connus", a-t-il argumenté devant la presse à Berlin.

Le ministre social-démocrate s'est en revanche prononcé pour des systèmes de surveillance dans les aéroports européens, qui permettraient de détecter rapidement de nouveaux variants dangereux. "Le contrôle ciblé par exemple de certains avions pourrait jouer un rôle", a-t-il estimé.

L'UNION EUROPÉENNE EN ORDRE DISPERSÉ

Comme ce fut le cas en 2020, les pays européens semblent donc réagir de manière individuelle à la levée brutale des restrictions sanitaires draconiennes en Chine, qui a provoqué une explosion du nombre de cas de Covid dans ce pays.

A cet égard, la réaction de l'Espagne, à l'instar de celle de l'Italie, s'explique par le véritable traumatisme qu'avaient constitué la pandémie de Covid 19 et le confinement très strict, pour ne pas dire impitoyable, mis en place par le gouvernement espagnol entre mars et juin 2020.

PUBLICITÉ
Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Covid : la Chine annonce la fin des quarantaines obligatoires à l'arrivée

Migration : "Nous avons fait office de pompiers et d'architectes", selon Margaritis Schinas

Les agriculteurs protestent à nouveau à Bruxelles alors que l'UE révise la PAC