Londres s'apprête à bloquer une loi écossaise visant à faciliter l’auto identification des personnes transgenres. L'Écosse dénonce une attaque frontale contre ses institutions.
Le gouvernement britannique accusé de transphobie. En cause, le blocage d’une loi pourtant adoptée en Écosse, visant à faciliter l’auto identification des personnes transgenres, sans avoir besoin de diagnostic médical.
Pour Londres, cette législation pourrait avoir un impact sur la loi sur l’égalité, qui s’applique à l’ensemble de la Grande-Bretagne.
Pour Owen Hurcum, militant pour les droits des personnes transgenres, "ils mentent quand ils disent qu'il s'agit d'autre chose que de transphobie… Il n'y a rien dans cette loi qui annulera ou endommagera la loi sur l'égalité telle qu'elle existe au Royaume-Uni."
"Voir le gouvernement britannique intervenir pour empêcher l'Écosse d'améliorer sa réforme de la reconnaissance du genre, cela revient à__dire que le gouvernement britannique est tellement déterminé à ne pas laisser les droits des transgenres s'améliorer au Royaume-Uni qu'il est prêt à nuire à sa réputation et à sa relation avec l'Ecosse pour le faire." ajoute Laura Dale, manifestante pour les droits des personnes transgenres.
Le gouvernement britannique s’apprête à utiliser l'article 35 pour annuler un projet de loi adopté par le Parlement écossais, pour la première fois depuis la création de ce dernier en 1999.
La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a accusé Londres de lancer une "attaque directe contre l'institution du Parlement écossais". Elle affirme que la question "finira inévitablement devant la Cour suprême".