Israël : le compromis présidentiel sur la réforme de la justice rejeté

Le président israélien Isaac Herzog au Parlement européen, à Bruxelles, en Belgique, le 26 janvier 2023.
Le président israélien Isaac Herzog au Parlement européen, à Bruxelles, en Belgique, le 26 janvier 2023.   -  Tous droits réservés  AP Photo/Virginia Mayo
Par Euronews  avec AFP

Après des semaines de contestation dans tout le pays, le président israélien Isaac Herzog a vu son projet de compromis sur la réforme rejeté par le gouvernement.

Des manifestants se sont réunis à l’aéroport de Tel Aviv, ce mercredi, avant le départ du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour un voyage officiel en Allemagne.

Les opposants à la controversée réforme du système judiciaire continuent d’afficher leur mécontentement.

Des protestations d'Israéliens vivant à Berlin sont également prévues jeudi après-midi à la porte de Brandebourg, en plein centre de la capitale allemande, avec pour mot d'ordre "défendre la démocratie d'Israël".

Un millier d'écrivains, artistes et intellectuels israéliens ont en outre adressé une lettre aux ambassadeurs d'Allemagne et du Royaume-Uni en Israël, les exhortant à annuler la visite de M. Netanyahu dans ces deux pays. Le dirigeant israélien doit se rendre au Royaume-Uni la semaine prochaine, selon les médias israéliens.

Compromis présidentiel aussitôt rejeté

Après des semaines de contestation dans tout le pays, le président israélien Isaac Herzog a proposé un projet de compromis sur la réforme lors d'une intervention télévisée.

"Le projet que je présente aujourd'hui est le meilleur chemin pour rassembler de manière décente, équilibrée et constructive les perceptions, les convictions, les inquiétudes et les préoccupations, a-t-il déclaré. Il reflète la meilleure possibilité d'accord et de terrain d'entente. Mon compromis n'est pas celui du président, mais celui du peuple."

Le projet de M. Herzog conserve l'idée du gouvernement d'empêcher la Cour suprême d'invalider une loi fondamentale, mais contrairement au projet en cours d'examen au Parlement, propose que la Cour puisse continuer, sous certaines conditions, de retoquer un amendement à ces lois qui font office de Constitution en Israël.

Le gouvernement a immédiatement opposé une fin de non-recevoir à cette proposition, alors que le Parlement a adopté ce mardi en première lecture une disposition permettant d'annuler certaines décisions de la Cour suprême.

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