Wagner et le Ministère de la Défense russe admettent collaborer pour prendre Bakhmout

Des soldats ukrainiens près de la ville de Bakhmout
Des soldats ukrainiens près de la ville de Bakhmout   -  Tous droits réservés  Iryna Rubakova/AP
Par Oleksandra Vakulina

Ce jeudi 13 avril, les forces russes ont annoncé avoir réussi à bloquer la ville de Bakhmout, ce que l'Ukraine dément.

Le Ministère russe de la Défense et le chef du groupe Wagner Evguéni Prigogine ont mutuellement reconnu leur participation aux violents combats pour conquérir Bakhmout.

Le Ministère russe de la Défense a affirmé que les combattants de Wagner constituaient le principal effort pour la prise du centre-ville, tandis que des troupes aéroportées apportaient leur soutien à la milice paramilitaire sur les flancs, au Nord et au Sud de la ville. Ces soldats déployés sur les flancs représentent davantage un soutien supplémentaire qu'une véritable force offensive.

Cet éventail de forces suggère que le Ministère de la Défense russe a l'intention d'utiliser le groupe Wagner pour capturer Bakhmout tout en minimisant les pertes parmi les troupes russes conventionnelles. Cela confirme donc les évaluations précédentes du think tank américain l'Institut pour l'Etude de la Guerre, selon lesquelles Moscou cherche à se servir des forces de Wagner pour capturer la ville, puis les supplanter et s'attribuer le mérite de la victoire.

Les forces russes ont par ailleurs poursuivi leurs attaques au sol dans et autour de Bakhmout, mais n'ont effectué aucune avancée confirmée dans la ville.

L'état-major ukrainien a signalé que des combats acharnés se poursuivent à Bakhmout et que les troupes russes ont mené des actions offensives infructueuses près de Khromove, à 3km de là, et de Bohdanivka à 5 km de Bakhmout.

Selon l'Institut pour l'Etude de la Guerre, les forces russes contrôlent au moins 76,5 % de Bakhmout.

Sur place, la milice de Evguéni Prigogine est probablement impliquée dans le déplacement de civils ukrainiens, y compris des enfants, en les emmenant le plus loin possible dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, voire en Russie.

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