Un premier tronçon de trois kilomètres vient d’être livré dans le sud-est du pays, avant une extension sur 200 kilomètres d’ici à 2026. Objectif : empêcher que Moscou instrumentalise la migration pour exercer une pression sur Helsinki.
Des barbelés de 3 mètres de haut à travers la forêt boréale : la Finlande inaugure le premier tronçon de son mur de 200 kilomètres au Sud de sa frontière avec la Russie.
Objectif : empêcher que Moscou instrumentalise la migration pour exercer une pression sur Helsinki. Mais sur place, les avis restent partagés.
"Je pense que c'est une très bonne chose. Cela aurait été mieux s'il avait été construit il y a longtemps" estime Sinikka Rautsiala, habitante de la ville d'Imatra, à quelques kilomètres du mur.
Sa voisine Pirjo Pankalainen n'est pas du même avis: "personnellement, je ne pense pas que ce soit très nécessaire. Mais comme cette situation a causé beaucoup de peur, les gens pensent qu'il est important de la construire."
Le coût total de ce renforcement de la frontière est estimé à 380 millions d'euros.
Entrée de l'OTAN la semaine dernière, la Finlande partage plus de 1300 kilomètres de frontières avec son voisin russe. Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, le nombre de traversées illégales de Russes tentant de rejoindre l'Union Européenne a explosé.