Inquiétudes suite à l'attaque d'un barrage hydroélectrique près de Kherson

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Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie dans le Sud de l'Ukraine, a été partiellement détruit mardi, Moscou et Kiev s'accusant mutuellement d'en être responsables.

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C'est une nouvelle étape de franchie dans la guerre en Ukraine. Ce mardi, un barrage hydroélectrique a été partiellement détruit dans la région de Kherson dans le sud du pays.

Moscou et Kyiv s'accusent mutuellement de l'attaque contre la barrage de Kakhovka. La présidence ukrainienne a accusé la Russie d'avoir "fait sauter" dans la nuit le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson (Sud) pour inonder la zone et freiner l'offensive ukrainienne en préparation.

Volodimir Zelensky a convoqué un conseil de sécurité en urgence ce mardi matin car les conséquences pour la région pourraient être désastreuses.

L'Ukraine a décidé l'évacuation d'habitants et évalue à 16 000 le nombre de personnes concernées par la montée des eaux.

La ville de Nova Kakhovka, où se trouve le barrage hydroélectrique, est inondée, ont affirmé les autorités locales installées par Moscou dont les troupes contrôlent la localité.

"150 tonnes d'huile moteur" se sont déversées mardi dans le fleuve Dniepr, ont indiqué les responsables ukrainiens, mettant en garde contre un risque environnemental."Il existe également un risque de nouvelles fuites d'huile, ce qui a un impact négatif sur l'environnement", a fustigé sur Telegram Daria Zarivna, conseillère presse du chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

Dans un communiqué, la présidence ukrainienne avait chiffré plus tôt mardi ce "risque de fuite supplémentaire" à "plus de 300 tonnes".

Risque nucléaire

Sur Telegram, Andriï Iermak a lui dénoncé "un écocide" -- soit un crime contre l'environnement -- de la part de la Russie.

La destruction du barrage de Nova Kakhovka fait craindre des conséquences importantes sur la faune et la flore de cette partie sud de l'Ukraine.

Le barrage est également situé en amont de la centrale de Zaporijia, contrôlée par les forces russes. La direction du site a néanmoins fait savoir qu'à l'heure qu'il est, il n'existe aucun danger pour l'installation. Même analyse du côté des experts de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) présents sur place. Il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat", a-t-elle estimé. 

La Russie devra rendre des comptes pour ce "crime de guerre" que constitue la destruction d'une infrastructure civile, a affirmé le chef du Conseil européen Charles Michel.

Le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.

Situé sur le fleuve Dniepr, il date de 1956. Il s'agit de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.

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