Trois corps ont été récupérés lors des recherches de survivants du naufrage d'un navire de migrants au large de la Grèce, ont annoncé lundi les garde-côtes grecs.
Les corps de trois nouveaux migrants ont été découverts lundi par les garde-côtes grecs à proximité du lieu où un bateau de pêche a chaviré la semaine dernière, portant ainsi le nombre de décès de 78 à 81.
Cette tragédie migratoire continue de susciter une vive émotion et soulève de nombreuses interrogations quant à la responsabilité des trafiquants impliqués.
Comparution devant la justice
Ce lundi, les neuf Égyptiens soupçonnés d'être les trafiquants responsables du naufrage comparaissent devant la justice grecque.
Demandant un délai supplémentaire de 24 heures, ils souhaitent permettre à leurs avocats d'étudier minutieusement le dossier. Les regards se tournent vers cette audience cruciale pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie.
Dénégations et revendication d'innocence
Selon l'avocat de l'un des accusés, son client rejette fermement toutes les accusations portées contre lui. Il clame son innocence, affirmant n'avoir ni participé, ni aidé au transfert des migrants à bord du bateau de pêche naufragé. De manière surprenante, il affirme même faire partie des victimes, ajoutant ainsi une dimension complexe à cette affaire déjà dramatique.
Un responsable de Médecins sans frontières (MSF), Duccio Staderini, a mis en avant certaines causes des tragédies migratoires de ce genre. Il souligne que les refoulements, la fermeture des frontières et l'externalisation des contrôles en Europe créent des situations de blocage, favorisant ainsi l'émergence de réseaux criminels de passeurs. Il appelle à une prise de conscience et à une remise en question des politiques migratoires en Europe.
Plus de 140 Syriens se trouvaient à bord du bateau naufragé, et un grand nombre d'entre eux sont portés disparus, selon les témoignages poignants de leurs proches.
Des experts et des ONG ont critiqué l'intervention tardive des gardes-côtes grecs, affirmant qu'ils auraient dû intervenir plus tôt pour porter secours à l'embarcation.
La Grèce, souvent accusée de refoulements illégaux en mer Égée, nie ces allégations et rejette les critiques visant ses gardes-côtes.
Cet événement tragique soulève une fois de plus la question brûlante de la gestion des flux migratoires en Méditerranée et appelle à une réflexion