La France, secouée par les violences urbaines, vient de connaître une nuit de relative accalmie, avec 72 interpellations, mais tout de même plus d'une centaine de véhicules incendiés.
Les groupes politiques représentés au Parlement ont été reçus ce lundi par la Première ministre, pour évoquer ces émeutes suscitées par la mort de Nahel, 17 ans, mardi dernier lors d'un contrôle de police.
"Nous avons pu aborder un certain nombre de sujets sur la politique de la ville, sur le rôle de l'école, sur l'autorité parentale, sur la responsabilité des parents. Il faut prendre le temps de la réflexion, c'est ce que le Président de la République a eu l'occasion d'exprimer. Aujourd'hui, c'est le retour à l'ordre" a indiqué Elisabeth Borne, à l'issue de consultations ce lundi.
Des rassemblements ont par ailleurs eu lieu ce lundi pour soutenir les mairies, qui font face à la violence. À L'Haÿ-les-Roses, en région parisienne, le domicile du maire a été attaqué à la voiture-bélier dimanche, suscitant une vive émotion dans le pays.
"En réalité, c'est la démocratie en elle-même qui est attaquée, chacun de ses symboles est aujourd'hui visé, les mairies sont attaquées, les élus, les enseignants sont attaqués, les forces de police et les services de secours sont traités comme des cibles au quotidien" a déclaré le maire de la commune, Vincent Jeanbrun lors du rassemblement de soutien.
45 000 policiers et gendarmes étaient toujours déployés dans la nuit de lundi à mardi sut le territoire pour contenir les émeutes. Le président français Emmanuel Macron doit rencontrer ce mardi les maires de 220 communes ciblées ces derniers jours par ces violences.