Plus de 30 Palestiniens tués dans des frappes aériennes israéliennes à Gaza

Les Palestiniens pleurent leurs proches tués lors du bombardement israélien de la bande de Gaza à Rafah, samedi.
Les Palestiniens pleurent leurs proches tués lors du bombardement israélien de la bande de Gaza à Rafah, samedi. Tous droits réservés Fatima Shbair/The AP
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Par Euronews avec AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

Ces décès ont été enregistrés alors que le conflit entre dans son 100e jour et que l'on craint de plus en plus que la guerre ne se transforme en conflit régional.

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Plus de 30 Palestiniens, dont de jeunes enfants, ont été tués dans deux frappes aériennes israéliennes dans la nuit de vendredi à samedi dans la bande de Gaza, ont indiqué des responsables palestiniens, alors que les inquiétudes continuent de croître quant au manque de carburant et de fournitures pour les hôpitaux surchargés.

Une vidéo fournie par le département de la défense civile de Gaza montre des secouristes fouillant à la lampe de poche les décombres d'une maison de la ville de Gaza, tôt samedi matin, après qu'elle a été touchée par une attaque israélienne.

Les images les montrent les secours transportant une fillette enveloppée dans des couvertures, blessée au visage, et au moins deux autres enfants qui semblent morts. Un garçon, couvert de poussière, grimace alors qu'il est embarqué dans une ambulance.

L'attaque de la maison dans le quartier de Daraj a tué au moins 20 personnes au total, selon le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.

Une autre frappe près de la ville de Rafah, dans le sud du la bande de Gaza, à la frontière égyptienne, a tué au moins 13 personnes, dont deux enfants. Les corps des personnes tuées, principalement ceux d'une famille déplacée du centre de Gaza, ont été transportés à l'hôpital Abu Youssef al-Najjar de la ville.

Le nombre de morts s'élève à près de 24 000

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, a déclaré samedi que 135 Palestiniens avaient été tués au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le bilan global de la guerre à 23 843 morts, selon ce ministère. Le décompte ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils, mais les autorités locales ont déclaré qu'environ deux tiers des morts étaient des femmes et des enfants. Le ministère a également indiqué que le nombre total de blessés de guerre dépassait les 60 000.

Israël affirme que le Hamas est responsable du nombre élevé de victimes civiles, car ses combattants utilisent des bâtiments civils et lancent des attaques à partir de zones urbaines densément peuplées.

Alors que la guerre à Gaza entre dans son 100e jour dimanche, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que seuls 15 des 36 hôpitaux du territoire sont encore partiellement fonctionnels, selon l'agence des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA).

Le principal hôpital du centre de Gaza, l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa dans la ville de Deir al-Balah, est tombé dans l'obscurité vendredi matin après avoir manqué de carburant.

Le personnel a pu faire fonctionner les ventilateurs et les couveuses grâce à des batteries solaires pendant la journée, et a reçu une petite cargaison de carburant d'urgence d'un autre hôpital vendredi en fin de journée.

Les responsables de l'hôpital ont indiqué que le carburant devrait à nouveau manquer samedi, à moins que l'OMS ne soit en mesure de livrer la cargaison promise. L'acheminement de l'aide a été perturbé par une nouvelle interruption des télécommunications dans la majeure partie de la bande de Gaza, qui a commencé tard dans la journée de vendredi.

Israël fait état de 186 soldats tués depuis le début du conflit

Depuis le début de l'opération terrestre israélienne fin octobre, 186 soldats israéliens ont été tués et 1 099 autres blessés à Gaza, selon l'armée. Plus de 85 % des 2,3 millions d'habitants de Gaza ont été déplacés à la suite de l'offensive aérienne et terrestre d'Israël, et de vastes pans du territoire ont été rasés.

Les récents événements, notamment les frappes militaires américaines et britanniques sur des sites contrôlés par les Houthis au Yémen, ont alimenté les craintes croissantes de voir la guerre se transformer en un conflit régional.

Ces frappes ont été menées en réponse à une campagne de drones et de missiles lancée par les Houthis contre des navires commerciaux en mer Rouge, en réaction, selon eux, à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

Pénuries de nourriture, de carburant et d'eau potable persistantes

Alors que les pénuries de nourriture, d'eau potable et de carburant sont déjà importantes à Gaza, l'OCHA a indiqué dans son rapport quotidien que les contraintes sévères imposées par Israël aux missions humanitaires et les refus catégoriques de les accepter s'étaient accrus depuis le début de l'année.

L'agence a indiqué que seuls 21 % des livraisons prévues de nourriture, de médicaments, d'eau et d'autres fournitures ont réussi à atteindre le nord de la bande de Gaza.

"Ces refus paralysent la capacité des partenaires humanitaires à répondre de manière significative, cohérente et à grande échelle aux besoins humanitaires généralisés", a déclaré l'agence.

Les efforts déployés par les États-Unis et d'autres organisations internationales pour inciter Israël à faire davantage pour soulager les souffrances des civils palestiniens n'ont guère été couronnés de succès.

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L'absence d'aide humanitaire adéquate pour les civils de Gaza fait partie de la plainte déposée cette semaine par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice de La Haye, qui accuse Israël de génocide.

Dans sa plainte, l'Afrique du Sud affirme qu'Israël n'a pas veillé à ce que les besoins médicaux des Palestiniens soient satisfaits et l'accuse d'avoir "attaqué directement les hôpitaux palestiniens, les ambulances et d'autres installations de soins de santé à Gaza".

Le pays a demandé à la Cour d'ordonner immédiatement à Israël de mettre fin à son offensive et de fournir un accès à "du carburant, des abris, des vêtements, des services d'hygiène et d'assainissement adéquats" ainsi qu'à des fournitures et à une assistance médicales.

L'équipe juridique d'Israël a accusé le Hamas d'utiliser des hôpitaux et d'autres installations civiles pour lancer des attaques et abriter ses combattants. Israël a fait valoir qu'il faisait tout son possible pour protéger les civils et qu'il travaillait avec les hôpitaux pour leur fournir de l'aide. Israël a demandé le rejet de la plainte de l'Afrique du Sud.

La date de la décision de la Cou Internationale de justice n'a pas été précisée dans l'immédiat.

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