La guerre entre Israël et le Hamas est entrée ce dimanche dans son 100e jour. Le gouvernement israélien appelle à poursuivre les opérations militaires.
Malgré les pressions internationales et un procès historique devant la Cour internationale de Justice, la guerre entre Israël et le Hamas, qui est entrée ce dimanche dans son 100e jour, devrait encore se poursuivre.
Dans un discours prononcé samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est montré on ne peu plus déterminé : "Personne ne nous arrêtera - ni La Haye, ni l'Axe du Mal", a-t-il déclaré, faisant référence au procès pour génocide, déclenché par l'Afrique du Sud contre Israël, mais aussi aux activités de l'Iran au Liban notamment et en mer Rouge, via les attaques de navire commerciaux par des rebelles houthis.
L'objectif d'Israël semble inébranlable : les dirigeants israéliens s'engagent à poursuivre leur guerre pour libérer tous les otages encore détenus à Gaza et éliminer le Hamas.
Samedi, Tsahal a publié pour la première fois une vidéo montrant l'unité spécifique "Refaim" ("Ghosts") en action. L'un des principaux objectifs de cette unité est de trouver, découvrir et détruire des cibles "cachées", telles que les dirigeants du Hamas.
La guerre commencé au lendemain du 7 octobre dernier après une attaque surprise, et sans précédant, de militants du Hamas venus de la bande de Gaza contre l'État d'Israël. Une opération terroriste de grande ampleur qui a tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils. 250 otages ont également été pris en otage dont 132 manquent toujours à l'appel. Jamais dans son histoire l'Etat hébreu n'avait dû faire face à un tel massacre.
Face à cette agression, Israël s'est lancée dans une vaste contre-offensive, détruisant une bonne partie des infrastructures de la bande Gaza. Signe que les combats sont loin d'être terminés, samedi, une nouvelle frappe aérienne israélienne meurtrière a été signalée dans le quartier de Daraj, tuant au moins 20 personnes, dont des enfants, selon des sources palestiniennes.
Cent jours plus tard, le bilan humain reste extrêmement lourd : les bombardements israéliens auraient tué au moins 23 843 personnes, principalement des femmes, des adolescents et des enfants, selon le dernier bilan du ministère local de la Santé contrôlé par le Hamas.
Le blocus israélien a par ailleurs forcé des centaines de milliers de Palestiniens à fuir les zones de combat provoquant de graves pénuries de vivres et de carburant dans toute la bande de Gaza. Le système de santé s'est effondré.
En déplacement à Gaza, le Commissaire général de l’Office de secours et des travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a dénoncé samedi "une tâche sur notre humanité commune".
"Cela fait cent jours que cette guerre dévastatrice a débuté, tuant et déplaçant la population à Gaza, à la suite des attaques atroces du Hamas et d'autres groupes contre la population en Israël. Cela a été cent jours d'épreuves et d'angoisse pour les otages et leurs familles", a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué.