Pourquoi la Russie restructure-t-elle ses districts militaires ?

Des voitures passent devant un panneau publicitaire à Saint-Pétersbourg promouvant le service militaire contractuel dans l'armée russe.
Des voitures passent devant un panneau publicitaire à Saint-Pétersbourg promouvant le service militaire contractuel dans l'armée russe. Tous droits réservés AP Photo/Dmitri Lovetsky
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Par Oleksandra VakulinaEuronews
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Cet article a été initialement publié en anglais

Deux décrets rétablissant officiellement les districts militaires de Moscou et de Leningrad.

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Le président russe Vladimir Poutine a signé le 26 février deux décrets rétablissant officiellement les districts militaires de Moscou et de Leningrad, codifiant les principaux efforts de restructuration et de réforme militaires russes.

Selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), il soutient les objectifs de consolidation du contrôle sur les opérations russes en Ukraine à court et moyen terme, et de préparation à une éventuelle guerre conventionnelle à grande échelle contre l'OTAN à long terme.

Jusqu’à présent, la majeure partie de ce territoire relevait de la circonscription militaire de l’Ouest, créée en 2010 par la fusion des deux.

Le district de Leningrad, de nouveau séparé, longera désormais la frontière nord-est de l’OTAN, et celui de Moscou bordera le nord-est de l’Ukraine et de la Pologne, ce qui permettra à la Russie de se positionner simultanément contre l’OTAN et de rationaliser le commandement et le contrôle de la guerre en Ukraine.

Vladimir Poutine avait précédemment affirmé qu’il était nécessaire de créer le le district de Leningrad après l’adhésion de la Finlande à l’OTAN en 2023, signalant ainsi l’intention claire du Kremlin d’utiliser ce district pour se positionner contre l’OTAN.

L'ISW a par ailleurs récemment observé des acteurs du Kremlin, dont le président russe Vladimir Poutine, établir des conditions informationnelles pour justifier d’éventuelles attaques hybrides russes contre la Moldavie ainsi que contre les États baltes, contre le Danemark et la Finlande.

Plus tôt, le Service de renseignement extérieur estonien a déclaré que la situation sécuritaire en Europe et le long des frontières de l'Estonie dans un avenir proche dépendrait de la capacité de l'Ukraine, avec le soutien de ses alliés, de briser l'agression russe.

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